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16 Jours d’Activisme contre les Violences Basées sur le Genre

Dans le cadre de la célébration des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, l’Association Femmes et Sport, en partenariat avec la Délégation de l’Union européenne et l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD), a organisé, le jeudi 27 novembre 2025, une rencontre de sensibilisation sur les VBG à la Maison de Jeunes de Bamako.

Chaque année, du 25 novembre au 10 décembre, le monde se mobilise pour les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG). Cette campagne constitue une réelle opportunité d’attirer davantage l’attention sur les maux dont souffrent quotidiennement les femmes, les filles et même les hommes. En 2024, le nombre de cas de violences basées sur le genre a augmenté, atteignant 22 700 cas, contre 15 993 cas en 2023. Sur ces plus de 22 000 cas, 98 % concernent des femmes et des filles, et 25 % sont des cas de viol.

Comme l’a déclaré Bettina Muscheidt lors de son intervention, ces chiffres prouvent la gravité de la situation et démontrent l’urgence d’intensifier les efforts de protection des femmes et des filles contre les violences. Plus que de simples données, ils représentent des êtres humains, des vies et des rêves brisés. Car, chaque chiffre raconte aussi une histoire de souffrance, de résilience et d’espoir.

En parlant de l’engagement de sa structure, Mme Bettina Muscheidt a affirmé : « L’Union européenne s’engage fermement dans cette lutte. Nous avons investi des ressources importantes pour soutenir des programmes qui visent à prévenir la violence, à protéger les victimes et à promouvoir l’égalité des sexes. » Elle a également précisé que l’éducation demeure la clé de la réussite pour un changement de mentalité et de comportement face à ce fléau, alimenté par des stéréotypes et d’autres facteurs. À cela s’ajoutent des initiatives locales qui offrent des services de soutien aux victimes, leur permettant de retrouver leur dignité et de reconstruire leur vie.

Ces propos ont été soutenus par Traoré Fatoumata Diallo, Présidente de l’Association Femmes et Sport, et Mme Célia d’Almeida, représentante pays du NIMD, qui a salué l’initiative, soulignant leur engagement commun contre les VBG. Elle a également affirmé l’engagement de son organisation dans la lutte contre les VBG, en y consacrant des initiatives. Rappelant les typologies des VBG, qui constituent toutes une gravité en soi, Mme Célia d’Almeida a invité à aller au-delà des discours classiques pour des actions efficaces et efficientes contre les violences. Pour la représentante pays du NIMD, il serait judicieux de mettre en place un cadre pour les femmes, afin de jumeler leurs compétences en vue d’actions de plaidoyer plus percutantes. Selon, elle, il est également essentiel d’orienter les décideurs vers des législations plus strictes, surtout pour s’assurer que les auteurs de violences ne soient pas laissés impunis.

Des Chiffres Effarants qui Aiguisent les Esprits

Selon les rapports documentés du système de gestion des informations sur la violence basée sur le genre (GBVIMS), le nombre d’incidents documentés a montré une augmentation de plus de 66 % entre le premier semestre 2023 et le premier semestre 2024. Cette tendance à la hausse est souvent confirmée au début de 2025. En effet, les premiers rapports de 2025 indiquent une augmentation considérable du nombre d’incidents de VBG documentés par rapport aux mêmes périodes des années précédentes.

Le nombre exact de cas documentés au Mali en 2022 se situe autour de 9 000 cas pour l’ensemble de l’année. L’UNFPA Mali a rapporté que près de 16 000 cas de VBG ont été recensés et documentés par les prestataires de services humanitaires au Mali au cours de l’année 2023, et plus de 20 000 cas en 2024.

Cela a amené la conférencière du jour, Mme Rose Bouzaïd, experte en genre, à alerter sur l’urgence de la situation, surtout dans le contexte actuel où de nombreux cas restent non reportés à cause de la fermeture de certaines structures de réponse. Dans sa présentation, elle a également souligné la gravité des violences, indiquant que la réalité peut être plus alarmante que ce que montrent les chiffres.

Elle a également évoqué les différents types de VBG rapportés, allant des agressions physiques au harcèlement, en passant par la violence sexuelle, la violence psychologique, et la pression professionnelle, entre autre

 

Khadydiatou SANOGO maliweb.net

 

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