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Attaque Bamenda ► deux gendarmes tués

Deux gendarmes ont perdu la vie dimanche à Bamenda après l’explosion d’un engin artisanal placé sur la chaussée, un incident qui relance brutalement les inquiétudes sécuritaires dans le Nord-Ouest. Le drame s’est produit alors que les forces de défense rentraient d’une mission de terrain. « On a entendu un bruit qui a fait trembler tout le quartier… ce n’était pas du jeu », confie un habitant encore sous le choc. Les séparatistes armés, actifs dans la zone depuis 2017, sont fortement soupçonnés.
Cette attaque remet-elle en cause le dispositif sécuritaire mis en place pour les élections régionales débutées le même jour ?

Une attaque ciblée en plein jour : le Nord-Ouest replonge dans la peur

L’explosion, survenue sur un axe connu pour la présence de groupes armés, a immédiatement immobilisé le véhicule des gendarmes. Les deux militaires n’ont pas survécu à la déflagration.

Selon une source sécuritaire locale, l’engin explosif improvisé (EEI) aurait été placé quelques heures seulement avant le passage des forces de défense.
« C’est une embuscade classique des groupes séparatistes. Ils veulent envoyer un signal fort le jour du vote », explique un officier sous anonymat.

L’armée reconnaît que les séparatistes ambazoniens intensifient les actions violentes chaque fois qu’un événement institutionnel majeur approche, comme ce fut déjà le cas en septembre, lors d’une attaque similaire ayant fait 7 militaires morts.

Cameroun attaque Bamenda : un contexte marqué par les élections régionales

Ce dimanche marquait le début des élections régionales, un scrutin particulièrement sensible dans les régions anglophones.
Le gouvernement avait déployé des renforts militaires pour « garantir la sécurité du vote », notamment autour de Bamenda, Kumbo et Wum.

Mais malgré ces mesures, le dispositif a été pris de court :

  • explosion en pleine journée,
  • attaque revendiquée officieusement dans les réseaux séparatistes,
  • tension palpable dans plusieurs quartiers de Bamenda, où les habitants sortent peu.

Le conflit, démarré en 2017, continue de fragiliser la région. Voilà bientôt huit ans que les séparatistes tentent de créer un État fictif, l’« Ambazonie », au prix d’une violence persistante contre civils, écoles et forces de sécurité.

Des forces renforcées mais une menace en mutation constante

L’armée camerounaise a rapidement sécurisé la zone de l’explosion et lancé une opération de ratissage. Des renforts ont été envoyés en appui dans les quartiers périphériques.

Un commandant rencontré près de Mile 4 résume la frustration des troupes :
« Ils posent les bombes la nuit, disparaissent dans la forêt et reviennent frapper ailleurs. On doit redoubler de vigilance, surtout en période électorale. »

Les experts notent que :

  • les EEI deviennent plus sophistiqués,
  • les groupes séparatistes se dispersent en petites cellules mobiles,
  • la population vit dans une peur quasi permanente.

L’armée devra donc adapter ses stratégies si elle veut sécuriser durablement les zones de vote dans les prochains jours.

L’attaque meurtrière de Bamenda rappelle que la crise anglophone reste l’une des plus complexes du Cameroun. À l’heure où les habitants aspirent simplement à voter en paix, la violence des séparatistes replonge la région dans l’incertitude.
Le gouvernement saura-t-il protéger le reste du processus électoral sans nouvelles pertes humaines ?

Crédito: Link de origem

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