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Mort d’Anicet Ekane ► révélations & hommages

La mort d’Anicet Ekane, confirmée dans la nuit du dimanche à lundi, a créé un véritable choc dans la classe politique camerounaise. Arrêté après la présidentielle du 12 octobre 2025, le leader du MANIDEM, malade au moment de son incarcération, n’a pas survécu à sa détention. « C’est un coup dur… on ne s’y attendait pas », confie un proche effondré. Dans un contexte national déjà tendu, son décès soulève des questions lourdes : quelles ont été ses conditions réelles de détention ? Et pourquoi l’opposant, figure historique de la gauche, n’a-t-il pas reçu de soins suffisants ? Le Cameroun tout entier s’interroge.

Un décès qui ravive les tensions politiques

La disparition d’Anicet Ekane intervient à un moment critique, marqué par la crise post-électorale. Son arrestation, survenue dans la foulée de la présidentielle, avait déjà alimenté de vives polémiques. Accusé d’insurrection après avoir reconnu la victoire d’Issa Tchiroma, il avait été transféré au Secrétariat d’État à la Défense (SED) à Yaoundé.

Depuis l’annonce de sa mort, plusieurs voix de l’opposition dénoncent un « drame évitable ». Une source politique affirme qu’il « souffrait déjà avant son arrestation », ajoutant que « rien n’a été fait pour le stabiliser ».

« Ce n’est pas du jeu… on ne peut pas perdre les gens comme ça », souffle un militant rencontré tôt ce matin à Douala.

Biographie : qui était vraiment Anicet Ekane ?

Mort d’Anicet Ekane : portrait d’un militant inflexible

Anicet Ekane était considéré comme l’une des figures les plus constantes de la gauche progressiste camerounaise. Né à Douala, profondément influencé par le nationalisme panafricain, il fonde le MANIDEM (Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie).

Reconnu pour son franc-parler, l’homme aura milité pendant plus de 30 ans pour :

  • une souveraineté totale du Cameroun,
  • la justice sociale,
  • la protection des travailleurs,
  • une relecture critique de l’histoire africaine.

Actif sur le terrain, souvent au contact des populations, Ekane bousculait, dérangeait, mais inspirait.
Pour plusieurs analystes, il représentait « l’aile radicale mais honnête » de l’opposition camerounaise.

Hommage poignant de Pierre Bleriot Nyemeck

Un “martyr” selon Pierre Bleriot Nyemeck

Parmi les premières réactions publiques, celle de l’analyste politique Pierre Bleriot Nyemeck a particulièrement retenu l’attention.
Dans un message empreint de douleur, il écrit :

« Je voudrais m’abstenir de polémiquer autour de la mort du combattant Anicet Ekane… mais je suis obligé de constater que cet homme aura été un martyr toute sa vie durant. Il a achevé par le sacrifice suprême : il a donné sa vie. »

Il appelle même les détracteurs de l’opposant à observer le silence :

« Ayez cette fois-ci au moins la décence de vous taire. Nous sommes frappés par le deuil, laissez-nous pleurer. À Mota bila, Wumse na Musango. »

Cette déclaration, partagée massivement sur les réseaux sociaux, a été perçue comme l’un des hommages les plus forts depuis l’annonce du décès.

Une mort qui pose encore des questions

À l’heure actuelle, aucune communication officielle n’a détaillé les circonstances médicales exactes de son décès. Plusieurs ONG envisagent de demander une enquête indépendante, tandis que des collectifs citoyens réclament « vérité et justice ».

La mort d’Anicet Ekane dépasse le cadre politique. Pour beaucoup, elle symbolise les dérives possibles d’un système à bout de souffle. Ses partisans parlent d’un « sacrifice », ses adversaires d’un « moment de retenue ». Mais la question essentielle reste posée : sa disparition permettra-t-elle enfin d’ouvrir un débat sincère sur les conditions de détention et la protection des opposants au Cameroun ?

Crédito: Link de origem

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