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Ministre Communication Cameroun Ekane ► Désaveu choc

C’est une déclaration qui fait l’effet d’une déflagration politique : pour la première fois, un membre du gouvernement en fonction critique ouvertement la gestion sécuritaire d’Atanga Nji. Réagissant au décès d’Anicet Ekane, survenu en détention le 1ᵉʳ décembre, le Ministre de la Communication a confié à la journaliste Angie Forbin un regret profond et un malaise assumé : « Ekane était mon ami… Si je pouvais, j’aurais fait en sorte que cela n’arrive pas. » Une phrase lourde, presque un aveu.
Jusqu’où ce désaveu public peut-il fissurer la solidarité gouvernementale dans un moment aussi explosif ?

Un désaveu public inédit du Ministre de la Communication

La réaction du Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, marque un tournant inédit.
Face à Angie Forbin, il ne s’est pas contenté de mots prudents ou technocratiques. Son ton lui-même traduisait un malaise profond.

« Ekane était mon ami… Certaines décisions ont été prises sans consulter ceux qui avaient une autre perspective… »

Cette phrase, dans le langage politique camerounais, équivaut à une mise en cause directe.
Et beaucoup y voient un viseur clairement pointé sur Paul Atanga Nji, Ministre de l’Administration Territoriale, souvent critiqué pour ses méthodes jugées brutales.

À Yaoundé, plusieurs sources proches du dossier confirment que la gestion de l’arrestation d’Ekane avait créé de fortes tensions au sein même de l’exécutif.

Atanga Nji isolé ? Une critique des méthodes sécuritaires

Mort d’Ekane et responsabilité politique

Le décès d’Anicet Ekane en détention a déjà provoqué une vague d’indignation dans le pays — du MRC, du MANIDEM, des chancelleries, jusqu’aux organisations civiles.
Mais voir un ministre en fonction parler de « regret » et reconnaître que « cela aurait pu être évité » est une véritable première.

« Nous devrions regretter ce qui s’est passé », a ajouté le MINCOM.

Pour de nombreux observateurs, ces propos sonnent comme un aveu de dysfonctionnement interne, voire un début de rupture.

Des acteurs de la société civile affirment que cette affaire illustre le danger d’une gestion sécuritaire « trop personnalisée », laissant peu de place à la collégialité gouvernementale.

Une ligne rouge franchie selon plusieurs analystes

La mort d’Ekane survient dans un contexte de crispation post-électorale.
Pour un ministre d’État, en poste, déclarer publiquement que des décisions majeures ont été prises « sans consultation » revient à dire que l’État a failli.

Les critiques envers Atanga Nji, déjà très exposé, prennent désormais une dimension institutionnelle.
En interne comme dans l’opinion, beaucoup estiment que la « méthode Atanga Nji » — fermeté maximale, arrestations musclées, décisions unilatérales — aurait atteint une ligne rouge avec la mort d’Ekane.

La sortie du Ministre de la Communication constitue un tournant rare, presque historique.
Jamais un membre du gouvernement n’avait publiquement laissé entendre qu’un décès en détention résultait de décisions précipitées ou trop brutales. L’affaire Ekane devient ainsi un révélateur des fractures internes de l’appareil d’État.

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