Ben Martins suspendu ► Artiste nie adhésion

C’est une véritable passe d’armes qui secoue actuellement le landerneau musical camerounais. Alors qu’un communiqué officiel signé par Lorelle Pression annonce la suspension immédiate de l’interprète du tube « Mr l’Abbé » pour insubordination, le clan Ben Martins contre-attaque violemment. L’artiste, qui se dit victime d’une « cabale », affirme n’avoir jamais adhéré à l’association en question. Plongée au cœur d’un clash inattendu.

L’affaire fait grand bruit depuis quelques temps sur la toile et dans les coulisses du showbiz. L’artiste Ben Martins, figure connue de la scène locale, se retrouve au centre d’une polémique visant sa réputation et, selon ses proches, sa dignité de défenseur des valeurs traditionnelles de la Haute-Sanaga et du Cameroun.

Au cœur de la tempête ? Une décision administrative fracassante. Un document circule, daté du 26/11/2025 (tel que mentionné sur l’acte), portant l’en-tête de la Corporation des Artistes de la Haute Sanaga. Dans cette lettre au ton martial, la présidente Lorelle Pression annonce une sanction sans appel contre le chanteur.

Une « tentative de récupération » sanctionnée par le bureau

Le document, qui se veut officiel et arbore le Récépissé légal N°015, est adressé aux autorités administratives ainsi qu’à l’élite culturelle. Le bureau exécutif y informe qu’il a été décidé de suspendre avec effet immédiat les membres Ben Martin et Sylvain Rose. Les griefs énumérés par la corporation sont lourds et multiples.

Selon le communiqué, cette mise à l’écart fait suite à une « tentative manifeste de récupération du collectif des artistes à des fins personnelles » ainsi qu’à des « actes répétés d’insubordination et de déstabilisation contre la Présidente et le bureau ». Mais ce n’est pas tout. L’instance dirigeante accuse également les deux hommes de fomenter des campagnes de dénigrement menaçant la cohésion du groupe et pointe du doigt « la création d’un forum parallèle illégal, sans mandat ni investiture, dans le but de nuire à l’unité des artistes de la Haute Sanaga ».

La note se conclut par une mise en garde ferme : « Ben Martin et Sylvain Rose sont suspendus de toutes activités, droits et privilèges liés à la corporation jusqu’à nouvel ordre », précisant que toute autre structure utilisant ce nom serait « nulle et non avenue ».

La riposte de Ben Martins : « Une fiction »

Face à la gravité de ces accusations qui inondent les réseaux sociaux, la réaction du camp Ben Martins ne s’est pas fait attendre. L’équipe managériale et communicationnelle de l’artiste est montée au créneau pour démentir catégoriquement ce qu’elle qualifie d’allégations mensongères, dignes, selon leurs mots, « d’un film de fiction ».

L’argumentaire de la défense est simple mais cinglant : comment peut-on exclure quelqu’un qui n’est pas membre ? Dans sa communication, le staff rassure les fans et les Camerounais, affirmant que les informations diffusées sous la bannière de la corporation ne concernent « aucunement l’homme ou l’artiste qu’il est ».

Le management enfonce le clou : « Cette supposée association qui fait de lui un membre sans son consentement alors qu’il n’est n’y est pas inscrit, ni ne possède une carte de membre, dit l’avoir exclu pour des faits relevant de la pure invention. » Pour l’entourage du chanteur, l’adhésion à un groupe culturel est libre, tout comme le droit de s’en retirer ou de créer sa propre structure si l’idéologie ne convient plus.

Rencontré pour donner sa propre version des faits, Ben Martins n’a pas mâché ses mots, évoquant une jalousie latente. « Ce n’est pas la première fois. Je subit une cabale depuis que je suis entré dans le monde culturel via. cette cabale prouve à suffisance qu’il a des gens qui n’aiment pas la concurrence. Pourtant je ne me suis jamais senti en concurrence avec quelqu’un », a-t-il réagi.

Interrogé sur ses relations parfois houleuses avec ses confrères de la région, il a tenu à clarifier sa vision des choses avec pragmatisme : « J’ai un rapport professionnel avec les autres. On n’est pas obligé d’être ami, mais on est obligé d’être ensemble ».

Loin de se laisser abattre par cette agitation médiatique, l’auteur de la chanson « Mr l’Abbé » préfère se concentrer sur la musique. Il travaille activement à la sortie de son prochain single, ironiquement intitulé « mon mariage ». Un titre évocateur pour celui qui confie : « Cette chanson est un hymne à l’union ».