
Le gouvernement burkinabè a décidé, jeudi 4 décembre 2025, de rétablir la peine de mort pour certains crimes graves, après son abolition en 2018.
Le Burkina Faso revient sur une décision majeure prise en 2018 : la peine capitale est à nouveau inscrite dans le nouveau code pénal. Cette mesure a été prise, lors du conseil des ministres qui s’est déroulé le 4 décembre 2025. Elle s’appliquera notamment pour des crimes graves comme la « haute trahison », le « terrorisme » ou les « actes d’espionnage ».
Selon le ministre de la Justice, Édasso Rodrigue Bayala, cette réforme vise à renforcer l’efficacité de la justice et à répondre « aux aspirations profondes du peuple ». Il a précisé que la mesure s’aligne sur les instructions du chef de l’État, le capitaine Ibrahim Traoré, engagé dans une politique de fermeté face aux actes jugés menaçant la sécurité nationale.
Le ministre estime par ailleurs que la suppression de la peine de mort avait été exploitée par certains groupes armés pour recruter des jeunes et se protéger derrière les conventions internationales.
Des sanctions sévères
Le nouveau code pénal prévoit également des sanctions sévères pour les crimes économiques. Les détournements de fonds et actes de corruption supérieurs ou égaux à 5 milliards de francs CFA pourront désormais être punis d’« emprisonnement à vie ».
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En parallèle, le texte favorise des peines de travaux d’intérêt général pour certaines infractions, sanctionne la « promotion des pratiques homosexuelles et assimilées » et augmente les amendes pour des délits comme les accidents de la circulation.
Cette réforme légale marque un tournant pour le Burkina Faso, alors que le pays fait face à une insécurité persistante liée aux groupes armés, et suscite déjà des débats sur son impact dans la région et au plan international.

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