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Conférence sur les victimes du terrorisme : le Burkina Faso appelle à cesser l’utilisation du terrorisme comme un instrument de politique étrangère

Organisée par le Royaume du Maroc à travers le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger, avec l’appui du Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (UNOCT), cette conférence vise à mettre en lumière les conséquences humaines du terrorisme en Afrique, et à renforcer les mécanismes de soutien et de résilience sur le continent.  La délégation burkinabè à cette conférence était conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré. 

La cérémonie d’ouverture a été marquée par le discours du ministre des Affaires étrangères du Maroc, celui du représentant du Bureau des Nations Unies pour la Lutte contre le Terrorisme (UNOCT), l’adoption de la Déclaration de Rabat sur le soutien aux victimes africaines du terrorisme, et enfin les déclarations des chefs de délégations.

Dans son intervention, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, a entre autres, présenté la réponse humanitaire que le Burkina Faso apporte aux victimes du terrorisme, à travers la mise en place d’un dispositif multisectoriel d’assistance. Il a également insisté sur la nécessité d’avoir de meilleures approches et de construire des discours valorisants sur les victimes du terrorisme, qui attendent certes une solidarité mais qui font déjà preuve de résilience. «Il y a des braves femmes et hommes qui ont refusé de s’asseoir pour attendre des transferts d’argent ou des appuis alimentaires, en se lançant dans de petites entreprises», dit le ministre Traoré.

Pour lui, « la vraie prise en charge consiste à faire en sorte qu’il n’y ait pas de victimes du terrorisme, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de ressources et d’espace pour ceux qui endeuillent nos populations ; c’est refuser que le terrorisme soit pour certains pays un instrument de politique étrangère». 

Tout en regrettant le manque de solidarité réelle et agissante à l’endroit des pays qui se battent contre un phénomène qui ne connaît pas de frontière, le Chef de la diplomatie burkinabè a indiqué que son pays souscrit fortement à la «Déclaration de Rabat».

Il dit fonder l’espoir que cette Déclaration ne soit pas un énième document dormant dans les tiroirs, mais une feuille de route qui changera positivement la vie des victimes du terrorisme, car l’ampleur de la tragédie l’exige. Il a lancé un appel à la communauté internationale, à conscience que le terrorisme est une menace qui ne connaît ni race, ni religion, ni sexe, ni frontière, et qui nécessite une réponse globale à travers la mobilisation de ressources significatives.

Cette position du Burkina Faso, vient du constat que malgré que le terrorisme constitue de nos jours la menace la plus préoccupante à la paix et à la sécurité, cette question au niveau du Sahel est négligée par une communauté internationale prompte à condamner les allégations de violations des droits de l’Homme, au détriment d’un soutien sincère aux efforts de lutte contre le terrorisme dans cet espace.

Partant de là, il a formulé le vœu que les partenaires accordent la légitimité du combat mené par les pays du Sahel contre le terrorisme, et qu’ils accordent aux victimes africaines les mêmes droits que les victimes d’autres régions du monde.

La conférence de Rabat qui se tient sur deux jours, réunit des représentants de gouvernements africains, des organisations internationales et régionales, des associations de victimes, ainsi que des chercheurs et experts spécialisés.

Source : Sidwaya

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