“Il fallait que je réponde à cette simple question ‘mais comment en suis-je arrivé là?’. Que je m’interroge sur cette vie si étrange que la mienne, qui m’a fait passer par tant de situations extrêmes”, a expliqué au journal Le Figaro l’ex-président de 70 ans, au pouvoir de 2007 à 2012, expliquant avoir “écrit au Bic sur une petite table en contreplaqué, tous les jours” dans sa cellule de la prison de la Santé, à Paris.
Le 25 septembre, cet ancien champion de la droite française a été condamné en première instance à cinq ans de prison pour “association de malfaiteurs” dans l’affaire du financement présumé par des fonds libyens de sa campagne électorale de 2007, et à une amende de 100.000 euros.
“Absence de couleur”
Incarcéré, il a fait appel et sera jugé à nouveau du 16 mars au 3 juin par la cour d’appel de Paris. Moins de deux semaines après sa sortie de prison le 10 novembre, il a annoncé la parution le 10 décembre d’un livre intitulé “Le journal d’un prisonnier”.
En prison, “je fus frappé par l’absence de toute couleur”, écrit-il. “Le gris dominait tout, dévorait tout, recouvrait toutes les surfaces”. La prière, “c’est venu comme une évidence”, raconte-t-il aussi. “J’aurais donné beaucoup pour pouvoir regarder par la fenêtre”, écrit-il encore. L’ancien président, protégé en prison par deux officiers de sécurité, est resté enfermé dans sa cellule 23 heures sur 24, sauf à l’occasion des visites.
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