La séance plénière, tenue au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), était présidée par le Général Malick Diaw, Président du CNT. Elle a débuté, conformément à l’usage parlementaire, par l’approbation des procès-verbaux des séances précédentes des 12 et 26 juin 2025.
Les débats se sont ensuite articulés autour de l’examen de la première partie du projet de loi de finances 2026, document essentiel traitant des conditions générales de l’équilibre budgétaire et financier de l’État.
Après une phase d’examen approfondi et des échanges jugés constructifs, les membres du Conseil national de Transition ont abouti à un consensus total : la première partie du projet de loi a été approuvée à l’unanimité des 128 membres présents du CNT.
En attendant la seconde partie du projet de loi, qui détaillera les moyens alloués aux Politiques Publiques – et dont l’examen prévu pour le 8 décembre 2025 -, les prévisions de recettes budgétaires pour l’exercice s’élèvent ainsi à 3 057,792 milliards de francs CFA contre 2 739,697 milliards de francs CFA dans la loi de Finances rectifiée de 2025, soit une augmentation de 318,095 milliards de francs CFA correspondant à un taux de 11,61%. Quant aux dépenses prévisionnelles budgétaires pour le même l’exercice, elles s’élèvent à 3 578,217 milliards de francs CFA contre 3 279,886 milliards de francs CFA dans la loi de Finances rectifiée 2025, soit une hausse de 298,331 milliards de francs CFA et un taux de 9,10%.
Les écarts font ressortir par conséquent un budget 2026 déficitaire de 520,425 milliards de francs CFA, quoique la tendance s’annonce baissière de 3,66% par rapport à la loi de Finances rectifiée de l’exercice en cours, qui se chiffre à 540,189 milliards de francs CFA.
Et pour combler ce déficit le président de la Commission des Finances, de l’Économie, du Plan, de la Promotion du Secteur Privé et des Industries, le Conseiller Mamadou Touré, s’est dit confiant quant aux capacités du département de l’Économie et des Finances à trouver les voies et moyens. Se réjouissant par ailleurs du caractère “souverain” du budget 2026, le président de la Commission des Finances a souligné au passage que la quasi-totalité des investissements repose sur des ressources propres. Il a également rassuré la plénière sur la santé macroéconomique du pays, affirmant que « les indicateurs sont au beau fixe ».
Amidou Keita
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