Un appel d’offres présumé truqué secoue la Sonatrel et met en difficulté le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba. Les faits, révélés ces derniers jours à Yaoundé, évoquent de graves entorses aux règles de transparence dans un marché public stratégique. Malaise au sommet, colère dans l’opinion. « C’est trop gros pour passer inaperçu », lâche un cadre du secteur. Que s’est-il réellement passé dans ce dossier qui embarrasse l’État ?
Des soupçons lourds autour d’un marché stratégique
Selon des informations relayées par la presse nationale, le marché en cause porterait sur environ 150 millions FCFA, un montant sensible dans un contexte de surveillance accrue des finances publiques. Des irrégularités auraient été relevées lors de l’évaluation des offres, avec des critères modifiés en cours de procédure et des entreprises écartées malgré des dossiers jugés conformes. À la Sonatrel, établissement clé du secteur énergétique camerounais, ces accusations font tache.
La polémique vise indirectement Gaston Eloundou Essomba, par ailleurs président du conseil d’administration de la Sonatrel. Des sources proches du dossier évoquent une gouvernance fragilisée et des pressions internes. « On parle d’un sabotage des règles de concurrence », affirme un observateur basé à Yaoundé. Pour l’heure, aucune décision judiciaire n’a été rendue, mais le malaise est palpable au sein de l’administration.
Des appels à la transparence
Face à l’ampleur du scandale Sonatrel, des voix s’élèvent pour réclamer une enquête indépendante. Des acteurs de la société civile rappellent que la Sonatrel gère des projets structurants pour l’approvisionnement électrique national. Toute opacité, préviennent-ils, pourrait affecter la crédibilité de l’État et la confiance des partenaires.
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