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L’IJEDES renforce les capacités de jeunes et de femmes dans la région du Guiriko – BurkinaInfo – Toute l’information du Burkina Faso en temps réel

La cérémonie d’ouverture, tenue à Bobo-Dioulasso dans la province du Houet, a mobilisé de nombreux jeunes et femmes désireux de s’outiller pour mieux affronter les défis de l’insertion socio-économique. Cette série de formations s’inscrit dans le cadre du Projet de formation en entrepreneuriat et en éducation financière au profit de 200 jeunes et femmes des trois villes de la région du Guiriko. Placée sous le thème : « Jeunes et femmes du Burkina, osez entreprendre ! », l’initiative vise à susciter un véritable engouement pour l’entrepreneuriat et à soutenir la création de Micro et Petites Entreprises (MPE).

Les participants à la session de formation à Bobo-Dioulasso

De façon générale, l’objectif est d’outiller les participants en concepts clés de l’entrepreneuriat et de l’éducation financière afin de les préparer à saisir les opportunités économiques, à améliorer leur bien-être financier personnel et à contribuer activement au développement local, à travers des décisions financières responsables. De manière spécifique, la formation entend sensibiliser les jeunes et les femmes de la région du Guiriko à l’esprit d’entreprise, renforcer leurs capacités en éducation financière pour une meilleure gestion des ressources personnelles, et leur faire acquérir des connaissances sur les modalités de création, de fonctionnement et de gestion d’une entreprise. Il s’agira également de faire connaître les mécanismes et techniques de recherche de financement, tout en familiarisant les participants avec les notions d’inclusion financière telles que l’épargne, la budgétisation et le crédit.

La photo de famille à l’issue de la cérémonie d’ouverture des travaux

L’auto-emploi, une alternative face au chômage des jeunes

Au Burkina, l’insertion socio-économique des jeunes demeure une préoccupation majeure. Chaque année, des milliers de jeunes formés arrivent sur le marché du travail, alors que la structure actuelle de l’économie nationale peine à offrir des emplois décents à tous. L’administration publique, longtemps considérée comme le principal pourvoyeur d’emplois, éprouve également des difficultés à répondre à la demande croissante. Selon l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD, 2019), le taux de chômage reste particulièrement élevé chez les jeunes âgés de 18 à 29 ans. Face à cette situation de chômage et de sous-emploi, l’auto-emploi apparaît comme une alternative crédible, permettant aux jeunes non seulement de créer leur propre emploi, mais aussi d’en générer pour d’autres.

Selon Félix Thao, superviseur à la société Burkina Mine et représentant du parrain, l’investissement dans la formation est un « investissement pour l’avenir ».

Cependant, de nombreux jeunes et femmes burkinabè manquent de connaissances en gestion financière personnelle et professionnelle, ce qui limite leur capacité à générer des revenus stables. D’où l’importance de cette formation, qui vise à renforcer leur autonomie économique à travers l’éducation financière.

La formation adopte une approche participative, adaptée au contexte local et au niveau d’alphabétisation des participants. Elle est fondée sur le partage d’expériences et les vécus quotidiens, avec une place importante accordée aux exercices pratiques. Les bénéficiaires seront formés à travers des ateliers pratiques et la mise en place de groupes d’entraide. La formation est assurée par des agents de la direction régionale en charge de la Jeunesse, de la Promotion de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi de la région du Guiriko. Elle concerne des cohortes de 100 participants à Bobo-Dioulasso, 50 à Houndé et 50 à Orodara. À l’issue de la formation, des attestations de participation seront délivrées.

Selon Al Hassan Sanou, président de l’Initiative jeunesse pour le développement et la solidarité, l’IJEDES, créée en 2019 dans la région du Guiriko, œuvre pour la promotion de l’entrepreneuriat, de l’éducation financière, de l’éducation en général, ainsi que pour l’autonomisation des jeunes et des femmes. « Notre objectif est d’inculquer un esprit entrepreneurial au sein de la jeunesse burkinabè et d’en faire des créateurs d’emplois et non des demandeurs d’emplois », a-t-il indiqué. Il a également souligné que la souveraineté nationale passe aussi par la souveraineté économique des jeunes et des femmes.

Profitant de l’occasion, le président de l’IJEDES a lancé un appel à toute bonne volonté et aux partenaires techniques et financiers pour accompagner les projets de l’association

Profitant de l’occasion, le président de l’IJEDES a lancé un appel à toute bonne volonté et aux partenaires techniques et financiers pour accompagner les projets de l’association, notamment en faveur des jeunes, des femmes, de la scolarisation des enfants et de la prise en charge des personnes vulnérables. À terme, l’association ambitionne d’étendre cette formation à toutes les régions du Burkina Faso.

Les partenaires saluent une initiative porteuse d’espoir

Représentant le co-parrain de l’activité, Stéphanie Banao/Ouédraogo, de l’association Tié, a félicité les promoteurs et encouragé les participants à mettre en pratique les enseignements reçus. Elle a insisté ainsi sur l’engagement et la volonté de réussite comme clés du succès entrepreneurial. Pour sa part, Félix Thao, superviseur à la société Burkina Mine et représentant du parrain, a souligné que l’entrepreneuriat constitue un levier essentiel pour permettre à la jeunesse burkinabè d’avoir un impact à l’échelle internationale. Selon lui, l’investissement dans la formation est un « investissement pour l’avenir ».

Représentant le co-parrain de l’activité, Stéphanie Banao/Ouédraogo, de l’association Tié, a félicité les promoteurs et encouragé les participants à mettre en pratique les enseignements reçus

Président de la cérémonie, Abdramane Kassamba-Diaby, fondateur de l’école primaire privée Kalan et du collège Kalan, a invité les jeunes à prendre conscience des risques liés à l’entrepreneuriat afin de mieux les maîtriser. Fort de son expérience, il a encouragé les participants à travailler avec rigueur et persévérance pour réussir dans un environnement entrepreneurial exigeant. À travers l’initiative, l’IJEDES entend ainsi contribuer durablement à la promotion de l’entrepreneuriat et à l’autonomisation économique des jeunes et des femmes de la région du Guiriko.

Abdramane Kassamba-Diaby, fondateur de l’école primaire privée Kalan et du collège Kalan, a invité les jeunes à prendre conscience des risques liés à l’entrepreneuriat afin de mieux les maîtriser

Romuald Dofini

Lefaso.net


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