Une vidéo devenue virale fait trembler la scène politique centrafricaine. En pleine période électorale, Anicet-Georges Dologuélé, candidat à la présidentielle en RCA, est filmé évoquant un plan alternatif si les élections n’étaient pas reportées. La séquence, tournée à Bimbo lors d’une visite de campagne, a suscité une vive controverse. Dans un pays engagé dans un processus électoral présenté comme sécurisé, ces propos interrogent. Que révèle réellement cette vidéo sur les tensions politiques actuelles ?
Des propos explosifs en pleine campagne électorale
La vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre Anicet-Georges Dologuélé discutant avec des personnes non identifiées lors d’un passage au marché de Bimbo, aux côtés de Jean-Serge Bokassa. Le candidat y évoque l’éventualité d’un recours à la force si un report du scrutin ne pouvait être obtenu par des voies institutionnelles, citant notamment le Conseil constitutionnel et l’organe électoral.
Dans cet extrait, Dologuélé affirme : « Si je ne parviens pas à m’entendre avec le Conseil constitutionnel (…) nos partenaires français ne me laisseront d’autre choix qu’agir par la force ». Ces propos, attribués à la vidéo, ont immédiatement provoqué l’indignation, en raison des références à des groupes armés liés à l’ancien président François Bozizé, acteur central de la crise de 2020.
Jean-Serge Bokassa, présent lors de la séquence, est le fils de Jean-Bédel Bokassa, figure historique controversée de la République centrafricaine. Cette filiation symbolique, associée aux allusions à des soutiens extérieurs, a ravivé de vieux traumatismes dans un pays marqué par les coups d’État et les conflits armés.
À Bangui, plusieurs observateurs estiment que cette affaire met en lumière la fragilité du climat politique, malgré les assurances officielles sur la sécurité du processus électoral. Les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur l’authenticité ou les suites possibles de cette vidéo.
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