Situé dans le quartier de Jdide en plein cœur de la ville, le centre de formation et de qualification dans les métiers de l’artisanat de Fès est une initiative de la fondation Mohamed VI pour la promotion des œuvres sociales dans l’éduction et la formation. Bâtie sur une superficie de 8 201 mètre carré, le centre forme les enfants déscolarisés dans divers métiers de l’artisanat : le tournage du bois, la tannerie, la sellerie, le tissage, la poterie, broderie, reliure de livre, sculpture dur plâtre. Au total, le centre dispense des formations dans 25 métiers.
Premier établissement de ce genre dans le Royaume, le Centre de formation et de qualification dans les métiers de l’artisanat de Fès a une vocation sociale. « Le but essentiel est d’aider les jeunes en difficulté, vivant dans une situation précaire, à acquérir une formation qualifiante afin de trouver un emploi ou de créer leur propre activité », a souligné son directeur, Abou Jaafar Ahmed, un homme à la fière allure.
Face aux professionnels des médias du continent africain, qui l’écoutaient religieusement, et sous une fine pluie, le directeur du centre a indiqué que, pour y accéder, il faut avoir atteint au minimum la 6ᵉ année de l’enseignement fondamental. « Souvent, nous accueillons des détenteurs de master ayant un projet professionnel », a-t-il insisté.
Chaque année, le centre forme entre 600 et 650 personnes, dans des cursus allant d’un à deux ans selon le métier. Le centre dispose de toutes les commodités, avec des salles de classe, des ateliers équipés et une grande cour où sont plantés des oliviers. La formation est composée à 80 % de pratique et à 20 % de théorie. Elle est assurée par 25 artisans professionnels, auxquels s’ajoute une centaine d’intervenants extérieurs.

Le centre met à la disposition des formateurs des ateliers équipés. Ceux-ci, en contrepartie, forment les enfants. Toutefois, le centre leur octroie 250 dirhams marocains par mois et par étudiant. « C’est un modèle gagnant-gagnant », a assuré Abou Jaafar Ahmed. La formation dispensée au centre est diplômante. Le diplôme est délivré par le ministère de l’Artisanat du Maroc. De plus, le centre est ouvert à l’international, puisqu’il doit recruter au moins 5 % d’étrangers. Enfin, le directeur du centre se dit ouvert à toutes les formes de coopération.
Il convient de rappeler que cette visite entre dans le cadre du programme culturel mis en place l’Association Nationale des Médias et des Éditeurs (ANME) du Maroc, en marge de la 35e édition de la coupe d’Afrique des nations (CAN), qui se joue depuis le 21 décembre au Maroc. L’objectif de cette initiative est de renforcer les liens entre les médias africains, de favoriser une meilleure connaissance de la culture, du patrimoine et des principales villes marocaines.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net
Depuis Fès
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