Atanga Nji ordonne le retrait

Les bacs à ordures doivent disparaître des grands axes. À Yaoundé, le 24 décembre 2025, le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji a signé un message-fax « Très urgent » ordonnant le retrait immédiat des bacs à déchets visibles sur les routes principales. Face aux plaintes répétées des populations, le ton se durcit. « Nos villes étouffent », glisse un cadre municipal. Cette décision marque-t-elle enfin le tournant attendu contre l’insalubrité qui gangrène les métropoles ?

Insalubrité urbaine : un calendrier strict imposé par le MINAT

Dans sa correspondance référencée 000198/MF/MINAT/SG, Atanga Nji dénonce l’« amoncellement des ordures ménagères sur la voie publique », notamment sur les axes principaux des grandes villes. Pour y mettre fin, le MINAT fixe une date claire : 1er février 2026. À partir de là, les préfets, en lien avec les maires de villes et d’arrondissements, devront délocaliser les bacs hors des routes principales.

La réforme ne s’arrête pas là. Le ministre impose une collecte nocturne, entre minuit et 6 heures, avec l’identification et l’aménagement d’espaces dédiés à l’intérieur des quartiers, accessibles aux engins de ramassage. Objectif : fluidifier la circulation, réduire les nuisances et restaurer l’attractivité des villes. « C’est une question d’image et de santé publique », insiste une source administrative à Yaoundé.

Copie du message a été transmise à la Présidence et à la Primature, signe d’un suivi au plus haut niveau. Le MINAT annonce aussi des descentes régulières pour vérifier l’application. Reste un point sensible : les moyens logistiques des municipalités. Sans eux, préviennent des élus locaux, « ce sera difficile ».