La Conférence Épiscopale Nationale du Cameroun (CENC), par la voix de son président Mgr Andrew Fuanya Nkea, archevêque de Bamenda, a salué dans un communiqué daté du 19 octobre 2025 le climat pacifique ayant marqué le déroulement de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier. Selon l’Église catholique, le scrutin s’est globalement tenu dans le calme, malgré quelques irrégularités notées sur le terrain.
« Les électeurs ont fait preuve d’un civisme remarquable. Nous saluons la maturité du peuple camerounais », a déclaré Mgr Nkea.
Mais alors que la tension post-électorale monte, cette position de l’Église suffira-t-elle à apaiser les esprits ?
Un scrutin jugé globalement crédible et apaisé
D’après le rapport de la CENC, les 202 observateurs accrédités ont couvert 12 257 bureaux de vote, soit environ 39 % du territoire national. Le document indique que le vote s’est déroulé dans une atmosphère de paix et de transparence, avec la présence visible des forces de l’ordre pour garantir la sécurité.
« Les sites de vote étaient bien identifiés et accessibles à la population », souligne la déclaration.
L’archevêque a par ailleurs remercié Élections Cameroun (ELECAM) pour les efforts logistiques consentis et la disponibilité du matériel électoral. Toutefois, le rapport souligne « quelques imperfections », notamment dans certaines localités de Douala, Garoua, Dschang, Kribi et Yaoundé, où des électeurs auraient quitté les bureaux de vote avec des bulletins non utilisés.
Des irrégularités mineures mais notables
Malgré la satisfaction générale, la CENC note plusieurs incidents isolés : mauvaise disposition des urnes, absence d’isoloirs adéquats ou encore taux d’abstention élevé dans certaines zones urbaines.
« Ces dysfonctionnements n’ont toutefois pas remis en cause la sincérité du vote », précise le rapport.
L’organisation recommande aux autorités d’améliorer la formation des scrutateurs et d’assurer à l’avenir un meilleur encadrement des opérations de dépouillement. La Conférence Épiscopale a aussi rappelé que la transparence du processus électoral demeure « un pilier essentiel de la démocratie », invitant les acteurs politiques à attendre les résultats officiels dans le calme.
L’appel de l’Église à la paix et à la responsabilité
En conclusion, Mgr Andrew Nkea a lancé un appel à la responsabilité nationale :
« Le Cameroun a besoin de paix plus que jamais. La démocratie n’est pas la guerre des mots, mais le respect des règles. »
La CENC se dit prête à accompagner toute initiative de dialogue national après la proclamation des résultats. Une position équilibrée qui renforce son rôle de médiateur moral dans la vie politique du pays.
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