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Cameroun – Résultats : tension et attente avant lundi

Le Cameroun vit au rythme de l’attente avant la proclamation officielle des résultats de la présidentielle, prévue ce lundi 27 octobre 2025.
À Yaoundé comme dans les grandes villes, les populations restent calmes malgré la tension perceptible. Les autorités appellent au calme et à la retenue, tandis que les forces de l’ordre renforcent leur présence dans les carrefours stratégiques.

« On espère juste que tout se passera dans la paix », confie un taximan au carrefour Elig-Edzoa.
Mais cette sérénité apparente tiendra-t-elle face aux enjeux politiques du scrutin le plus disputé de la décennie ?

À Yaoundé, un calme fragile sous haute surveillance

La capitale camerounaise alterne entre pluies, soleil et nervosité politique.
Dans les quartiers de Tsinga, Mvog-Ada ou Biyem-Assi, la vie suit son cours, mais l’attention reste braquée sur le Conseil constitutionnel, attendu pour proclamer les résultats.
Les discussions dans les bars et marchés tournent presque toutes autour du même sujet : « Qui sera finalement déclaré vainqueur ? »

« Dès que le verdict sera connu, chacun saura à quoi s’en tenir. On veut juste tourner la page », explique Valentin P., entrepreneur rencontré à Mokolo.

Les autorités multiplient les caravanes de sensibilisation dans les marchés et gares routières, invitant les citoyens à garder leur calme. À Moundi, le préfet Emmanuel Mariel Dijikdent a sillonné les rues avec un mégaphone pour demander aux populations de rejeter la violence et d’attendre les résultats dans la paix.

Les forces de l’ordre sur le qui-vive

Depuis plusieurs jours, policiers et gendarmes veillent au grain dans les grands carrefours du pays : Maroua, Garoua, Douala, Dschang, Mokolo
Les points de contrôle se multiplient, les patrouilles sont renforcées, et les déplacements dans certaines zones font l’objet de fouilles aléatoires.

« On sent la tension, mais il faut bien que l’État rassure la population », témoigne Clarisse N., vendeuse à Marché Central.

Les autorités locales veulent éviter toute dérive, notamment après les velléités de manifestation signalées dans plusieurs villes du Nord.
Sur les réseaux sociaux, les appels à la mobilisation et les messages de désinformation se multiplient, forçant le gouvernement à renforcer sa veille numérique.

Entre attentes, doutes et espoir

Dans les ménages, l’atmosphère oscille entre impatience et prudence.
Certains Camerounais espèrent que le Conseil constitutionnel tranchera de façon équitable, d’autres redoutent une crise post-électorale.

« On ne veut plus de désordre. Qu’ils proclament les vrais résultats et qu’on passe à autre chose », souffle un jeune mototaximan à Douala.

La société civile, les leaders religieux et les autorités traditionnelles multiplient les appels à la sérénité.
Des ONG locales ont lancé des campagnes en ligne sous le hashtag #PaixAvantTout, relayées massivement dans les régions anglophones et francophones.

Alors que le pays retient son souffle avant le lundi décisif du 27 octobre, un seul mot d’ordre semble unir les Camerounais : la paix avant tout.
Mais cette paix tiendra-t-elle si les résultats ne répondent pas aux attentes d’une partie de la population ?
Réponse lundi…

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