Une fausse note attribuée au ministère des Enseignements secondaires (MINESEC) circule depuis ce matin sur les réseaux sociaux, annonçant un “congé exceptionnel jusqu’au 9 novembre 2025” pour les élèves à cause des “tensions post-électorales”.
Vérification faite par 237online.com, il s’agit bel et bien d’un fake news.
La ministre Nalova Lyonga a réagi personnellement, affirmant en anglais : “Definitely not from me” — autrement dit, “Ce n’est définitivement pas de moi.”
Faut-il rappeler que cette intox vise encore une fois à semer la confusion dans un contexte politique déjà sensible ?
🚨 Le MINESEC dément formellement la rumeur
La fausse information, largement partagée sur Facebook et WhatsApp, prétendait que les établissements secondaires resteraient fermés “pour des raisons de sécurité nationale”.
Mais selon la déléguée régionale du MINESEC pour le Littoral, Thamar Eboa née Ndengue Mbongo, “aucune décision de ce genre n’a été prise”.
“Les cours se poursuivent normalement sur l’ensemble du territoire national”, précise-t-elle, tout en invitant les parents d’élèves à la vigilance face aux manipulations numériques.
Les autorités rappellent que seul un communiqué officiel signé du ministre et publié sur les canaux institutionnels (site web, page Facebook du MINESEC, CRTV, Cameroon Tribune) peut annoncer un congé scolaire.
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🧠 Une désinformation ciblée en période post-électorale
La propagation de ce faux message intervient dans un climat de tension politique après la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025.
Les services de communication du ministère y voient une tentative d’intoxication visant à perturber la sérénité dans les établissements scolaires.
“Ce n’est pas du jeu ! Utiliser les enfants comme instrument de désinformation est irresponsable”, réagit un enseignant de Douala contacté par 237online.com.
Ce n’est pas la première fois que le MINESEC est la cible de rumeurs virales. En 2023 déjà, une prétendue note circulait sur “la suspension des examens” pour des raisons sanitaires, avant d’être démentie dans les mêmes termes.
📣 Appel à la responsabilité numérique
Les autorités exhortent les citoyens à vérifier systématiquement les sources avant de partager des informations.
Le gouvernement rappelle que la diffusion de fausses nouvelles est passible de poursuites pénales selon la loi camerounaise sur la cybersécurité.
Le MINESEC, pour sa part, encourage les parents et élèves à consulter uniquement les plateformes officielles pour toute annonce.
“Nous devons apprendre à faire la différence entre une note officielle et un montage”, conclut un inspecteur régional joint par 237online.com.
L’affaire des “faux congés scolaires” montre une fois de plus que la désinformation numérique reste une menace réelle au Cameroun.
Mais face à la manipulation, une question s’impose : les internautes camerounais sont-ils désormais prêts à vérifier avant de partager ?
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