Cameroun – Issa Tchiroma ► “Guerre politique contre Biya”

Le ton est monté d’un cran dans la crise post-électorale. À quelques heures de la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, Issa Tchiroma Bakary accuse Paul Biya d’avoir “volé la victoire du peuple camerounais”.
Depuis sa résidence de Marouaré, à Garoua, le candidat d’opposition affirme vivre retranché sous la protection de ses partisans et jure de “ne jamais reconnaître une victoire volée”.

“Paul Biya ne gouverne plus, il s’accroche au pouvoir comme un naufragé à une planche”, lâche-t-il, visiblement en colère.
Le Cameroun s’avance-t-il vers une confrontation politique sans précédent ?

⚡ Une “guerre politique” ouverte entre Biya et Tchiroma

L’ancien ministre de la Communication a franchi une ligne rouge : il se proclame vainqueur du scrutin.

“Les vrais procès-verbaux parlent d’eux-mêmes : j’ai remporté plus de 60 % des voix dans 18 départements représentant 80 % du corps électoral”, affirme Issa Tchiroma.

Selon lui, le régime aurait orchestré une fraude “industrielle et systématique”.
Il dit avoir échappé à une tentative d’enlèvement dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre, tandis que plusieurs de ses collaborateurs, dont Anicet Ekane et Djeukam Tchameni, ont été arrêtés à Douala et Yaoundé.

“Ils peuvent m’emprisonner ou me tuer, mais ils ne feront pas taire la vérité”, lance-t-il.

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🔥 “43 ans, ça suffit !” : la charge d’un ancien fidèle

Connu pour avoir longtemps défendu le président Biya avant de rompre avec lui, Issa Tchiroma explique sa rupture :

“J’ai compris que le pays était dirigé par une poignée de profiteurs pendant que le peuple crève de faim. Ce régime ne mérite plus le respect du Cameroun.”

L’opposant rejette les rumeurs d’un marchandage politique autour d’un poste de Premier ministre :

“Je ne suis pas à vendre. Le peuple m’a confié une mission : libérer le Cameroun de l’immobilisme.”

Son discours, virulent et sans concession, galvanise une partie de la jeunesse urbaine, notamment à Douala, Garoua et Yaoundé, où des manifestations massives ont eu lieu le week-end dernier.

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⚖️ Entre défi et incertitude nationale

Alors que le Conseil constitutionnel doit proclamer la victoire de Paul Biya, Issa Tchiroma prévient :

“S’ils officialisent la fraude, ce sera un coup d’État électoral. Et je ne resterai pas les bras croisés.”

Le climat est explosif : plusieurs blessés ont été signalés dans les rues de Douala et Bafoussam.
Malgré la répression, Tchiroma appelle ses partisans à la résistance pacifique et promet de “continuer le combat politique jusqu’à la libération du peuple”.

La “guerre politique” est désormais déclarée entre Issa Tchiroma Bakary et Paul Biya, dans un pays où la stabilité repose sur un équilibre fragile.
Mais une question domine toutes les autres : le Cameroun est-il prêt pour la révolte démocratique que Tchiroma appelle de ses vœux ?