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Cameroun – Appel au meurtre contre des journalistes CRTV

La scène est glaçante.
À Douala, le 27 octobre 2025, des manifestants en colère ont lancé des appels au meurtre visant un reporter qu’ils accusaient – à tort – d’appartenir à la CRTV.
Tuez-les, ce sont les journalistes de la CRTV !” ont-ils scandé, dans une confusion post-électorale devenue explosive.
Le Directeur général Charles Ndongo dénonce un discours de haine abject et une tentative de stigmatisation d’un média public au service de tous les Camerounais.
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“Tuez-les !” – Quand la haine remplace la raison

Dans son communiqué officiel, la Cameroon Radio Television (CRTV) révèle que ces propos violents ont été entendus dans les rues de Douala, alors qu’un reporter indépendant, Jean Blaise Tonye, couvrait les émeutes post-électorales.

« M. Tonye, collaborateur freelance avec CAMI0 TV, Vision4 et la télévision gabonaise, n’a eu la vie sauve que grâce à l’esprit citoyen de quelques personnes de bonne foi », précise le communiqué.

Le journaliste, pourchassé par la foule, n’est même pas employé de la CRTV, mais sa simple association présumée avec le média public a suffi à déclencher la fureur.
Une confusion dramatique révélant, selon Charles Ndongo, “l’hérésie qui consiste à prendre pour cible un média national au nom de passions politiques”.

La CRTV contre la banalisation du discours de haine

Le Directeur général de la CRTV, visiblement indigné, ne mâche pas ses mots.

« Rien ne saurait justifier un discours haineux et stigmatisant. Rien ! », martèle-t-il.

Il condamne “avec la plus grande fermeté cet appel au meurtre”, tout en s’indignant contre la banalisation du discours de haine qui envahit désormais les réseaux sociaux et les débats publics.

Dans un pays où la diversité d’opinions est garantie par la Constitution, Charles Ndongo appelle à un retour à la courtoisie républicaine, au respect mutuel et à la sécurité des journalistes, qu’ils soient du public ou du privé.

“Nos reporters travaillent dans des conditions parfois extrêmes. Ils méritent protection, pas la vindicte populaire.”

Manipulations, rumeurs et dérives populistes

La CRTV dénonce également une manipulation abjecte de l’opinion par certains groupes cherchant à diaboliser le média public.
Ce climat de haine, alimenté par des rumeurs post-électorales, rappelle à quel point la désinformation peut devenir une arme contre la démocratie.

“S’attaquer à la CRTV, c’est s’attaquer à un symbole national, un espace où toutes les voix camerounaises se rencontrent”, analyse un journaliste senior de la maison.

Le communiqué avertit : la direction se réserve le droit d’engager des poursuites contre toute personne impliquée dans ces appels au meurtre.
Un message fort, à l’heure où la sécurité des médias devient un enjeu vital pour la stabilité nationale.

Face à la haine et à la manipulation, la CRTV choisit la dignité, la fermeté et la loi.
Cet incident douloureux rappelle que la liberté de la presse ne peut survivre que si la société protège ses journalistes, même dans la tempête.
Car sans eux, qui racontera demain la vérité du Cameroun ?

Crédito: Link de origem

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