C’est une révélation troublante qui secoue la scène politique camerounaise.
Le politologue Pascal Messanga Nyamding a affirmé dans une interview télévisée que l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, chef du FSNC, pourrait aller jusqu’à se donner la mort plutôt que de se rendre aux autorités, dans le contexte post-électoral tendu.
Une déclaration choc qui intervient après l’échec d’une visite de Messanga à Garoua, où il espérait rencontrer Tchiroma, candidat autoproclamé “vainqueur” de la présidentielle du 12 octobre 2025.
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“Ça risque d’aboutir au suicide de M. Tchiroma” : l’alerte de Messanga
Dans un entretien exclusif accordé à Vox Africa, Pascal Messanga Nyamding n’a pas mâché ses mots.
« Tel que je lis politologiquement les choses, ça risque d’aboutir au suicide de monsieur Tchiroma », a-t-il lancé d’un ton grave.
Refoulé de Garoua, le politologue affirme craindre “le pire” pour son ancien collègue.
« L’État a la puissance militaire et armée. Et connaissant le ministre Tchiroma, il ne se laissera pas arrêter. Il préfère mourir que de se rendre », poursuit-il.
Selon lui, l’homme politique vit actuellement une détresse morale et idéologique profonde, persuadé d’avoir été trahi après s’être autoproclamé vainqueur du scrutin.
Un passé lourd et une personnalité intransigeante
Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre et porte-parole du gouvernement, n’est pas un inconnu des crises politiques.
Arrêté en 1984 après le putsch manqué contre Paul Biya, il avait passé sept longues années en prison, une épreuve qui a forgé son caractère d’acier.
Pour Messanga Nyamding, ce passé explique en partie l’attitude inflexible du leader du FSNC face à la situation actuelle :
« Je le connais bien, c’est un homme de principes. Ce n’est pas quelqu’un qui accepte la défaite ou l’humiliation », confie-t-il.
L’enseignant à l’Université de Yaoundé II dit craindre une issue tragique si les autorités n’agissent pas rapidement pour apaiser la tension.
Un cri d’alarme au sommet de l’État
Face à la gravité de ses propos, Pascal Messanga Nyamding en appelle directement au gouvernement.
« J’ai peur du pire. J’ai peur de l’irréparable », insiste-t-il.
Le politologue exhorte les autorités à “prendre conscience du danger” et à privilégier la médiation avant qu’un drame ne se produise.
Cette sortie, largement relayée sur les réseaux sociaux, a créé un véritable choc émotionnel parmi les militants du FSNC, certains y voyant une tentative de provocation, d’autres un signal d’alarme sincère d’un proche du régime.
Pendant ce temps, Garoua reste sous haute surveillance, alors que la tension politique monte d’un cran dans le Nord.
L’avertissement de Pascal Messanga Nyamding résonne comme un cri du cœur dans un Cameroun déjà polarisé par la crise post-électorale.
Entre loyauté, désillusion et honneur, le cas de Issa Tchiroma Bakary illustre le prix humain d’une politique souvent impitoyable.
Le pays retient son souffle : le FSNC choisira-t-il la raison ou la tragédie ?
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