C’est une déclaration choc du MANIDEM, le Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie. Dans un communiqué rendu public ce 30 octobre 2025 à Douala, le parti exige du régime de Yaoundé de présenter son leader, Anicet Ekane, qu’il accuse d’avoir disparu dans les cellules du SED à Yaoundé après son arrestation le 24 octobre.
Des rumeurs persistantes évoquent sa mort en détention. Une information non confirmée, mais qui enflamme déjà la toile et indigne l’opinion. Que s’est-il réellement passé entre Douala et Yaoundé ?
Disparition mystérieuse d’Anicet Ekane : le MANIDEM hausse le ton
Le MANIDEM affirme avoir reçu “de nombreux appels” de proches, de militants et de hauts gradés annonçant la mort de son président, Anicet Ekane, en détention.
“Mort ou vif, nous voulons voir Anicet Ekane”, martèle le communiqué signé par Paul Jaurès Tina, membre du bureau politique.
Selon le parti, Anicet Ekane, également co-coordinateur de la plateforme Union pour le Changement 2025, s’était présenté volontairement et en bonne santé au Groupement Territorial de Gendarmerie de Douala, avant d’être transféré et incarcéré dans des conditions inhumaines au SED.
Le document précise qu’il devait être auditionné “en début de semaine, en présence de ses avocats”, qui auraient confirmé qu’il se portait bien jusqu’à récemment.
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Rumeurs, tensions et inquiétudes autour de sa santé
Le ton du communiqué traduit une profonde inquiétude.
“Nous apprenons qu’il serait sous assistance respiratoire et qu’il serait mort dans la nuit”, écrit le parti, tout en soulignant qu’aucune preuve formelle ne permet encore de confirmer cette nouvelle.
Le MANIDEM accuse certains acteurs du régime d’entretenir une manipulation politique visant à “tester la réaction du peuple face à une disparition aussi grave”.
Selon le texte, cette stratégie viserait à jauger la tolérance de la population face à la répression des opposants.
“Qu’ils sachent que le peuple kamerunais ne l’acceptera jamais”, insiste le communiqué, dénonçant “toute manœuvre cynique ou dissimulation autour de la vie d’un citoyen kamerunais”.
Le MANIDEM tient le régime de Yaoundé pour responsable
Dans sa conclusion, le parti ne mâche pas ses mots :
“Le MANIDEM et le peuple kamerunais tiendront M. Paul Biya, le gouvernement kamerunais, bref le régime de Yaoundé, pour responsables de tout ce qui pourrait ou serait arrivé à Anicet Ekane.”
Cette affaire intervient dans un contexte politique post-électoral tendu, où les arrestations d’opposants et les accusations de violences en détention alimentent les débats.
La disparition présumée d’un leader aussi symbolique que Anicet Ekane pourrait rallumer la flamme de la contestation dans plusieurs villes du pays.
Alors que la tension monte et que les spéculations se multiplient, le silence des autorités reste total. Le peuple et la famille d’Anicet Ekane réclament une seule chose : le voir, mort ou vivant.
Une question hante désormais les esprits : le régime osera-t-il garder le silence plus longtemps face à cette exigence nationale ?
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