Des hommes armés ont pris d’assaut un foyer de travailleurs, samedi 6 décembre, à Pretoria, la capitale sud-africaine, tuant 11 personnes dont un enfant de 3 ans dans un lieu qui, selon la police, accueillait un « bar clandestin ». Un garçon de 12 ans et une jeune fille de 16 ans ont également été tués.
« Je peux confirmer qu’au total, 25 personnes se sont fait tirer dessus », a déclaré la porte-parole de la police, Athlenda Mathe, ajoutant que 14 d’entre elles avaient été hospitalisées. Le mobile reste inconnu et aucune arrestation n’a été effectuée.
Dix personnes sont mortes sur place dans le township de Saulsville, situé à 18 kilomètres à l’ouest de Pretoria, et une onzième est morte à l’hôpital, selon la même source.
Trois hommes armés sont entrés vers 4 h 30 (3 h 30 à Paris) dans ce que la porte-parole a décrit comme un « bar clandestin » situé dans le foyer et ont tiré sans discernement sur un groupe d’hommes qui buvaient. Il s’agit d’un « incident fort regrettable. La police n’a été alertée que vers 6 heures », a déclaré Athlenda Mathe. « Nous sommes confrontés à un grave problème avec ces débits de boissons illégaux et sans licence », a-t-elle dit, ajoutant que c’est là que se produisent la plupart des fusillades de masse. « Des innocents sont également des victimes collatérales de ces violences », a-t-elle déploré au micro de la chaîne de télévision publique SABC.
Criminalité endémique
L’Afrique du Sud, pays le plus industrialisé du continent, est aux prises avec une criminalité et une corruption endémiques, alimentées par des réseaux organisés. Les fusillades sont fréquentes, souvent liées aux violences des gangs et à l’alcool.
Si de nombreuses personnes possèdent légalement des armes à feu pour leur protection personnelle, le nombre d’armes illégales en circulation est bien plus important.
Entre avril et septembre, environ 63 personnes ont été tuées chaque jour en Afrique du Sud, selon les données de la police. La plupart de ces morts étaient liés à des disputes, mais les vols et les violences entre gangs ont également contribué à ce bilan, a précisé la police en novembre.
En octobre, deux adolescents avaient été tués et cinq autres blessés lors d’une fusillade liée à des gangs à Johannesburg, la capitale économique du pays. En mai, des hommes armés avaient tué huit clients dans un bar de Durban, dans le Sud-Est.
En 2024, 18 membres d’une même famille avaient été abattus dans une ferme isolée de la province du Cap-Oriental.
Source: https://www.lemonde.fr/
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