C’est une déclaration qui fait grand bruit à la veille de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025. L’avocate et militante des droits humains Me Alice Nkom a soutenu, lors d’un live sur Mimi Mefo Info, que le président Paul Biya aurait perdu l’élection face à Issa Tchiroma Bakary, candidat du FSNC.
« Toutes les preuves montrent que Paul Biya a perdu les élections et qu’Issa Tchiroma Bakary les a remportées », a-t-elle martelé.
Une affirmation qui alimente déjà la polémique et interroge : vers une nouvelle crise post-électorale au Cameroun ?
“Toutes les preuves montrent que Paul Biya a perdu”
Connue pour son franc-parler, Alice Nkom a dénoncé ce qu’elle qualifie de “manipulation d’État” visant à fausser les résultats du scrutin.
« Toutes les preuves montrent que le président Biya a perdu les élections et qu’Issa Tchiroma Bakary les a remportées », a répété l’avocate, invitée du média indépendant Mimi Mefo Info.
Pour elle, le peuple camerounais aurait “clairement choisi le changement”, mais des manœuvres seraient en cours pour inverser le verdict des urnes.
« Si un autre résultat est proclamé, ce sera une fraude électorale manifeste et une grave atteinte à la volonté du peuple », a-t-elle prévenu.
Selon les chiffres provisoires de la Commission nationale de recensement, Paul Biya serait en tête avec 53 % des voix, suivi d’Issa Tchiroma Bakary et d’autres candidats de l’opposition. Mais Me Nkom estime que ces données “ne reflètent pas la réalité du vote populaire”.
Une sortie qui divise l’opinion
À Yaoundé, cette déclaration a provoqué une onde de choc. Les partisans du RDPC la jugent irresponsable et accusent Alice Nkom de “jeter de l’huile sur le feu” dans un contexte déjà tendu.
Du côté du FSNC, certains cadres saluent “une vérité courageuse”. L’un d’eux, joint par 237online.com, confie :
« Me Nkom dit tout haut ce que beaucoup savent tout bas. Nous ne devons pas avoir peur de la vérité. »
Sur les réseaux sociaux, les réactions se multiplient : entre admiration pour sa bravoure et critiques pour ce qu’on appelle une “prise de position prématurée”.
Le Conseil constitutionnel, seule institution habilitée à proclamer les résultats définitifs, a annoncé qu’il rendrait sa décision le lundi 27 octobre 2025. En attendant, les Camerounais retiennent leur souffle dans un climat de tension et d’incertitude.
Enjeux : transparence et crédibilité des institutions
Pour Alice Nkom, le véritable enjeu dépasse les candidats : il s’agit de la crédibilité des institutions et du respect du choix populaire.
« Le Cameroun ne peut continuer à sacrifier la vérité sur l’autel de la stabilité politique », a-t-elle déclaré.
Militante historique des droits humains, elle appelle la communauté internationale à observer de près la situation post-électorale et à soutenir la vérité des urnes.
Mais au-delà du tumulte, une question persiste : le Conseil constitutionnel annoncera-t-il un verdict qui apaise ou qui embrase ?
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