Top Header Ad

Année de la Culture / Bibliothèque nationale : Diadié Danioko plaide pour la mise en œuvre effective de la politique nationale du livre

Il a invité les autorités à faire en sorte que « le livre sorte des sentiers battus » et retrouve toute sa place dans la vie culturelle et éducative du pays.

« Écrire un livre est un exercice solitaire, mais le livre est le fruit d’un travail collectif, une véritable chaîne de passion et d’engagement », a déclaré, le parrain du mois d’octobre de l’Année de la Culture. Face aux amoureux du livre, M. Danioko a salué au passage tous ces hommes et femmes qui œuvrent chaque jour pour faire du livre un compagnon du quotidien.

S’inspirant d’une célèbre citation de Nelson Mandela « Une nation qui lit est une nation qui gagne »  le conférencier a rappelé l’importance de promouvoir la lecture dès le plus jeune âge.

Selon lui, « il faut inculquer aux enfants et aux élèves le goût des mots, des phrases, le plaisir de lire et de comprendre ». Il s’est interrogé sur la pertinence actuelle du cycle d’apprentissage de la lecture dans le système éducatif malien :

 « Aujourd’hui, ce cycle d’apprentissage est-il encore une réalité dans notre pays ? ».

Pour Danioko, le retour au livre passe avant tout par une volonté politique forte. Il a cité en exemple le Forum national sur la lecture organisé au Sénégal, présidé par le chef de l’Etat sénégalais, comme illustration d’un engagement politique concret :

« Le cas du Sénégal est une image très forte, où c’est le chef de l’État lui-même qui montre l’exemple », a-t-il souligné.

Pour cette Année de la culture 2025, l’ancien ministre a suggéré la mise en œuvre d’actions concrètes autour du livre : campagnes de sensibilisation, lectures publiques, foires, ainsi que des partenariats entre écoles et maisons d’édition.

L’ancien ambassadeur du Mali au Gabon a également salué la persévérance des écrivains, éditeurs et acteurs du monde du livre, qui continuent de produire et de promouvoir la littérature malgré les nombreux obstacles.

 « Il y a une volonté, certes, mais il faut aller plus loin », a-t-il insisté, rappelant que la politique nationale du livre, souvent évoquée mais jamais pleinement appliquée, reste « un serpent de mer ».

M. Danioko a interpellé le ministère en charge de la  Culture sur la lenteur de la mise en œuvre de cette politique essentielle :

 « Il faut que le livre sorte des sentiers battus et retrouve la place qu’il mérite dans notre société », a-t-il martelé.

Selon lui, la réponse doit être à la fois individuelle et collective. Certes, le département a décrété l’Année de la culture, mais cela ne suffit pas : « il faut des soutiens », a-t-il ajouté.

 Samba Niaré, éditeur, a déclaré : « Une nation qui ne lit pas est une nation qui a perdu sa souveraineté, qui est perdue… La souveraineté n’est pas que physique, elle est aussi mentale”.

Amadou Sidibé

 

Crédito: Link de origem

Leave A Reply

Your email address will not be published.