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Base de données criminelles Cameroun ► exclusive alerte

Depuis Yaoundé à Douala, c’est un signal fort qui vient de tomber : le Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) envisagerait le Cameroun comme futur hôte d’une vaste base de données criminelles régionale, un projet destiné à renforcer la coopération policière et judiciaire entre les six États membres. Selon des sources officielles, cette initiative viserait à lutter plus efficacement contre le grand banditisme, le terrorisme et les réseaux transfrontaliers. « Ce n’est pas du jeu ! », souffle un haut responsable sécuritaire de la région. Quels pourraient être les enjeux pour le pays ?

Pourquoi le Cameroun attendu pour cette base régionale

Le Cameroun est déjà perçu comme un pilier dans la zone CEMAC, aussi bien sur le plan économique que sécuritaire. Il alimente près de 42 % du PIB nominal de l’ensemble des six États membres en 2024, selon la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Ce poids lui donne « un rôle central dans la stabilité financière et l’intégration régionale ».
Par ailleurs, le fait que de nombreuses institutions communautaires, dont la BEAC et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC), soient déjà présentes à Yaoundé, renforce son profil d’hôte naturel.

Le projet de base de données « criminelles » s’inscrirait dans la continuité des efforts menés par la CEMAC pour connecter les systèmes de sécurité de la zone. Par exemple, via le projet I‑CEMAC, le Cameroun a pu relier certains postes-frontières et l’aéroport de Douala à la plateforme de la International Criminal Police Organization (INTERPOL) : huit sites ont été connectés dès janvier 2023, avec des milliers de recherches effectuées en 72 h.

Les réactions et les enjeux affichés

« Le Cameroun mérite cette marque de confiance », a déclaré le président de la Commission de la CEMAC, Baltasar Engonga Edjo’o, dans une lettre de félicitations adressée au chef de l’État camerounais pour sa réélection. Le message précise que « la confiance réinvestie » par les Camerounais permettrait d’accélérer « l’intégration régionale en Afrique centrale ».

Mais poser au Cameroun une base de données criminelles lourde implique aussi des défis :

  • Respect des droits de l’homme et protection des données personnelles ;
  • Sécurisation physique et cyber du système – tout le monde sait que « les réseaux y vont fort » au 237 ;
  • Implication des États voisins, dont le Tchad, la RCA, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Congo, dans l’échange fiable de renseignements, afin que la plateforme ne devienne pas une coquille vide.

Pour la population camerounaise, cette perspective suscite autant de fierté que d’appréhension. « Quand on nous dit que toute la zone va venir ici, ça veut dire de grosses responsabilités. On n’a pas le droit de flancher », confie un officier basé à Douala.

Au-delà de la symbolique, l’enjeu est économique également : attirer des infrastructures régionales équivaut à générer des emplois, des flux de services spécialisés et un renforcement du prestige national. Le Cameroun pourrait ainsi se positionner comme centre névralgique de la sécurité sous-régionale.

Mais la vraie question reste : saura-t-on conduire ce projet avec transparence, efficacité et souveraineté ? Les yeux sont désormais rivés sur Yaoundé, prêt à passer à l’acte.

Oui, le Cameroun pourrait bien être le prochain hub régional de la justice en Afrique centrale. Une « révélation » qui en dit long sur sa montée en puissance. Et pour les Camerounais, c’est un défi historique à relever. Alors : le pays est-il prêt pour tant de responsabilités ?

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