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Cameroun ► Encadrement des influenceurs : alerte choc

La Chine vient de frapper fort en imposant une nouvelle règle : les influenceurs doivent désormais prouver leurs compétences avant de parler de sujets sensibles comme la santé, l’argent ou l’éducation. Une mesure radicale qui relance un débat brûlant… au Cameroun, où les réseaux sociaux se transforment chaque jour un peu plus en jungle de désinformation, de manipulation et de “buzz toxique”.
Alors, faut-il encadrer plus sévèrement les influenceurs camerounais ? Le débat est ouvert — et il s’annonce explosif.

Des “experts” de tout et de rien : un phénomène qui inquiète

Sur Facebook, TikTok ou YouTube, des milliers d’autoproclamés “coachs”, “docteurs” ou “analystes politiques” monopolisent les écrans des jeunes Camerounais.
Certains promettent de “changer votre vie” en trois jours, d’autres propagent des rumeurs politiques, religieuses ou médicales sans aucune vérification.
Et le pire ? Beaucoup d’entre eux gagnent en influence et en argent grâce à cette confusion.

“Au Cameroun, tout le monde est expert de tout. On parle sans connaître, on conseille sans comprendre. Et au final, c’est la population qui paie le prix fort”, déplore un communicant digital basé à Douala.

Le résultat est visible : fake news, clashs, polémiques fabriquées, campagnes de dénigrement… Le web camerounais est devenu un terrain miné, où l’opinion se forge souvent à partir de contenus mensongers.

Quand la Chine inspire le débat au Cameroun

À Pékin, les autorités ont décidé de verrouiller la parole numérique.
Tout influenceur qui s’exprime sur la santé, le droit, l’économie ou l’éducation devra désormais présenter des diplômes ou certifications reconnues.
Les plateformes comme Douyin (TikTok chinois) ou Weibo ont pour obligation de vérifier ces informations avant publication. En cas de fraude, les sanctions sont lourdes : compte supprimé et amende jusqu’à 14 000 dollars.

Cette approche, que certains jugent autoritaire, soulève pourtant une question cruciale :
et si le Cameroun adoptait un système similaire, ne serait-ce que pour responsabiliser les influenceurs ?

“On ne peut pas continuer à laisser des gens tromper les internautes au nom de la liberté d’expression. Ce n’est plus de la liberté, c’est de la tromperie”, affirme une journaliste de Yaoundé contactée par 237online.com.

Vers une “loi des réseaux sociaux” au Cameroun ?

Le Cameroun ne dispose actuellement d’aucune législation spécifique encadrant l’activité des influenceurs.
Certes, la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité prévoit des sanctions en cas de diffamation ou de propagation de fausses nouvelles, mais elle reste difficile à appliquer.
En pratique, les plateformes locales sont livrées à elles-mêmes.

Pourtant, plusieurs voix commencent à s’élever pour réclamer un statut clair et un code de déontologie numérique.
L’objectif : distinguer les créateurs sérieux des manipulateurs, protéger le public, et surtout rétablir la confiance dans l’espace digital camerounais.

“Ce n’est pas normal qu’un influenceur sans formation médicale conseille des traitements à des milliers de personnes, ou qu’un pseudo-analyste accuse des dirigeants sans preuve. Il faut un cadre !”, martèle un avocat du barreau de Douala.

Informer, éduquer, ou manipuler ?

Le phénomène des “influenceurs à tout faire” illustre le fossé entre liberté numérique et responsabilité citoyenne.
L’encadrement de cette activité n’est pas une censure, mais une exigence d’éthique dans une société où l’information circule plus vite que la vérité.

À l’heure où le Cameroun s’apprête à renforcer ses politiques digitales, une “charte nationale des influenceurs” pourrait devenir un outil essentiel.
Le défi sera d’équilibrer liberté d’expression, transparence et compétence.

👉 Une question demeure : le Cameroun osera-t-il mettre de l’ordre dans la jungle numérique avant qu’il ne soit trop tard ?

Crédito: Link de origem

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