“Il ne faut pas jouer avec le Cameroun.”
C’est en ces termes que le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a lancé un avertissement ferme au soir du 12 octobre 2025, après la clôture du scrutin présidentiel.
Tout en saluant un vote jugé pacifique et sans incident majeur, il a mis en garde les candidats contre toute tentative de proclamation illégale des résultats, qualifiant un tel acte de « casus belli ».
« Aucun autre démarrage en dehors du cadre légal ne doit exister ou prospérer », a martelé le ministre, visiblement déterminé à maintenir l’ordre républicain.
🗳️ Un scrutin calme mais sous haute surveillance
Selon le MINAT, les bureaux de vote ont ouvert à 8h et fermé à 18h, conformément au décret présidentiel du 11 juillet 2025.
Au total, 31 653 bureaux de vote ont été recensés à travers les 360 arrondissements du Cameroun, pour les 12 candidats validés par le Conseil constitutionnel.
Le ministre a indiqué qu’environ 9 575 observateurs accrédités ont supervisé le scrutin, dont 165 internationaux, et qu’aucun incident majeur n’a été signalé dans les dix régions.
Cependant, Paul Atanga Nji a relevé une “faible présence de représentants de certains candidats”, notamment dans les zones rurales, tout en assurant que cela n’avait pas compromis la transparence du processus.
⚠️ “La récréation est terminée” : la mise en garde du gouvernement
Dans un ton ferme, le ministre a dénoncé les « plateformes illégales et applications » diffusant des résultats non officiels sur les réseaux sociaux.
« L’administration passera à l’offensive pour mettre un terme à cette imposture », a-t-il averti, promettant que les contrevenants seront poursuivis “sans la moindre complaisance”.
Il a également rappelé que seule la Commission nationale de recensement général des votes a compétence pour centraliser les résultats avant leur transmission au Conseil constitutionnel, chargé de la proclamation officielle.
« Dès aujourd’hui, la récréation est terminée », a conclu Paul Atanga Nji, citant le président Paul Biya : « Il ne faut pas jouer avec le Cameroun. »
Cette déclaration, prononcée dans un contexte post-électoral tendu, vise clairement à désamorcer toute velléité de trouble ou d’annonce anticipée de victoire.
Alors que le pays attend désormais les résultats officiels, le ton du MINAT annonce une fermeté absolue face à toute dérive.
Les observateurs internationaux saluent pour l’heure un scrutin relativement calme, mais la vigilance reste de mise.
Le Cameroun retient son souffle — en espérant que la maturité démocratique prévale sur la tentation du désordre.
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