Silence radio au Conseil constitutionnel !
Au lendemain du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025, aucun recours n’avait encore été déposé à Yaoundé, selon les informations recueillies auprès du greffe. Une situation inhabituelle, alors que la période du contentieux post-électoral est ouverte. Dans les couloirs du Palais des Congrès, la vigilance reste de mise. Faut-il y voir un signe d’apaisement politique ou le calme avant la tempête ?
🏛️ Un Conseil sous haute surveillance
Ce 13 octobre, au rez-de-chaussée du Palais des Congrès de Yaoundé, siège du Conseil constitutionnel, l’atmosphère était quasi figée.
Pas un usager, pas un dossier sur les bureaux. Seuls quelques gendarmes et agents en civil veillaient, téléphone à la main, surveillant les allées et venues.
Pour accéder aux lieux, il faut montrer patte blanche : badge, fouille, et silence absolu.
« Jusqu’à hier soir, aucune requête n’a été enregistrée », a confirmé une source proche du greffe, évoquant « une attente calme mais très surveillée ».
Contrairement à la présidentielle de 2018, où 14 recours avaient été déposés dans les premières 72 heures, le Conseil n’a reçu aucune contestation officielle cette fois-ci. Un dispositif de veille a pourtant été mis sur pied dès la fermeture des bureaux de vote pour collecter les procès-verbaux des commissions départementales et nationales.
⚖️ Délai légal et procédures en attente
Selon l’article 133 du Code électoral, les candidats disposent de 72 heures après la clôture du scrutin pour saisir le Conseil constitutionnel.
Autrement dit, les éventuels requérants ont jusqu’à minuit ce 15 octobre pour déposer leurs recours.
À ce stade, plusieurs observateurs évoquent deux hypothèses : soit la reconnaissance tacite des résultats provisoires, soit une stratégie d’attente avant de formuler des griefs ciblés.
« Les équipes juridiques de certains candidats peaufinent leurs dossiers », confie un juriste du barreau de Yaoundé. « Mais rien ne dit qu’elles iront jusqu’au dépôt formel. »
📊 Un contexte politique sous tension maîtrisée
Alors que les réseaux sociaux bruissent de chiffres non officiels, les institutions appellent à la retenue. Le Conseil national de la Communication (CNC) a déjà rappelé que seul le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats définitifs.
Cette accalmie institutionnelle contraste avec la tension numérique observée depuis le lendemain du scrutin. À Yaoundé, Douala ou Bafoussam, plusieurs militants affirment attendre les décisions du Conseil avant toute déclaration publique.
« On ne veut pas tomber dans le piège des fake news », confie un sympathisant rencontré au quartier Bastos.
Pour l’heure, la plus haute juridiction électorale du pays reste dans l’attente.
Mais si le calme règne au Palais des Congrès, la vigilance, elle, ne faiblit pas.
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