La tension est montée d’un cran à Douala ce dimanche 26 octobre 2025. Le gouverneur du Littoral, Samuel Ivaha Diboua, a confirmé un bilan officiel de quatre morts et plusieurs blessés à la suite des violentes échauffourées survenues dans la capitale économique. Dans une déclaration officielle, il accuse des jeunes « sous l’effet de stupéfiants » d’avoir semé le chaos après l’appel d’un candidat « auto-proclamé élu » à la présidentielle.
Alors que la ville panse ses plaies, les mots du gouverneur résonnent comme un avertissement ferme : la paix doit être préservée, et « force restera à la loi ». Mais la crise post-électorale s’installe durablement.
Le gouverneur du Littoral confirme 4 morts et dénonce des “actes ignobles”
Dans sa déclaration datée du 26 octobre 2025, le gouverneur précise que les affrontements ont éclaté autour de 16 heures, dans plusieurs quartiers, notamment à Nkoulouloun, New-Bell et Ndokoti.
Des groupes de jeunes auraient attaqué la brigade de gendarmerie de Nkoulouloun ainsi que les commissariats du 2ᵉ et 6ᵉ arrondissement de Douala, dans le but « d’incendier et de s’emparer des armes » s’y trouvant.
« Dans l’échange qui s’en est suivi, plusieurs éléments des forces de sécurité ont été blessés, et quatre personnes ont malheureusement perdu la vie », écrit le gouverneur.
Samuel Ivaha Diboua exprime sa compassion aux familles endeuillées et condamne « avec la plus grande fermeté » ces actes de violence qu’il qualifie « d’atteinte grave à la sûreté nationale ».
Appel à la responsabilité et mise en garde contre les instigateurs
Le gouverneur invite les parents à « rappeler leurs enfants à l’ordre » et à les éloigner des manipulations politiques. Il appelle aussi les citoyens à faire preuve de civisme et à « préserver la paix et le respect des institutions ».
« Douala, à l’image du Cameroun, est une terre de paix et d’hospitalité. Nous devons tous concourir à la préservation de cette paix », rappelle-t-il.
Dans un ton plus sévère, il met en garde ceux qui seraient tentés de relancer les troubles dans la région du Littoral, affirmant que les autorités ont pris toutes les mesures nécessaires pour « barrer la route à tout criminel voulant porter atteinte à la tranquillité publique ».
Un message d’autorité dans un climat de méfiance
Cette communication ferme intervient alors que l’opposition conteste toujours les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre. Plusieurs observateurs estiment que le ton du gouverneur traduit la volonté du pouvoir central de reprendre le contrôle face à la montée de la tension dans les grandes villes.
Mais sur le terrain, les blessures sont encore fraîches : vidéos, témoignages et indignation circulent massivement en ligne, contrastant avec la rigueur du discours officiel.
Entre appels au calme et colère populaire, la journée du 26 octobre restera comme l’une des plus sombres de ces dernières années à Douala.
Le gouverneur du Littoral a confirmé quatre morts et plusieurs blessés dans les affrontements du 26 octobre, tout en promettant que « les instigateurs répondront de leurs actes devant la justice ».
Mais au-delà de la communication officielle, c’est tout un pays qui s’interroge : jusqu’où ira cette crise post-électorale avant que la paix ne reprenne ses droits ?
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