Coup de théâtre administratif à Douala. Le préfet du Wouri a officiellement annulé la suspension de Valentin Njoh, directeur du Parcours Vita, infligeant un sérieux revers au maire de la ville. Par un arrêté daté du 23 décembre 2025, l’autorité de tutelle a ordonné sa réhabilitation immédiate et la levée des scellés. Une décision ferme, lourde de sens, qui relance le débat sur les limites du pouvoir municipal. L’État vient-il de reprendre la main à Douala ?
Bras de fer institutionnel autour du Parcours Vita
Le feuilleton administratif qui agitait la capitale économique vient de connaître un dénouement spectaculaire. Le préfet du département du Wouri, Sylyac Marie MVOGO, a déclaré la « nullité absolue » de la décision municipale suspendant Valentin Njoh de ses fonctions de directeur du Parcours Vita de Douala. L’arrêté préfectoral évoque une « incompétence de l’auteur » de l’acte, rappelant que certaines décisions échappent au pouvoir discrétionnaire du maire.
En s’appuyant sur le Code général des Collectivités territoriales décentralisées de 2019 et sur la Constitution, le préfet a réaffirmé les règles encadrant la gestion des structures publiques sensibles. Il a également ordonné l’enlèvement immédiat des scellés qualifiés « d’illégalement apposés » sur les bureaux et installations du Parcours Vita, site stratégique pour les populations de Douala.
Pour garantir l’exécution de la mesure, les autorités administratives et sécuritaires ont été mobilisées, notamment le sous-préfet de Douala 5ᵉ, le commandant du groupement de gendarmerie territoriale et le commissaire central n°4. À Douala, cette décision est perçue comme une reprise en main claire de l’État, dans un contexte où la décentralisation continue de susciter des tensions entre tutelle et exécutifs municipaux.
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