Top Header Ad

Cameroun – Droits de l’homme ► le Barreau tire la sonnette d’alarme

La tension ne faiblit pas après la présidentielle du 12 octobre 2025. Dans un communiqué officiel publié le 25 octobre, le Barreau du Cameroun tire la sonnette d’alarme et dénonce une dégradation alarmante de la situation des droits de l’homme à travers le pays. Arrestations ciblées, violences, morts suspectes et atteintes à la liberté d’expression : les avocats parlent d’un climat de peur inédit.
« La paix au Cameroun est fragile et doit être nourrie par tous », avertit le Barreau.
Mais jusqu’où ira cette spirale de répression, alors que le Conseil constitutionnel s’apprête à proclamer les résultats officiels ?

Le Barreau dénonce une vague d’arrestations et de violences

Selon le communiqué signé par Me Mbah Éric Mbah, Bâtonnier de l’Ordre, plusieurs violations flagrantes ont été constatées dans tout le paysCOMMUNIQUE – DES DROITS DE L’HO….
Le document cite notamment :

  • L’assassinat de Madame Zouhaira, enseignante à l’école publique de Poumpouré à Garoua, attribué à des éléments des forces de l’ordre ;
  • L’enlèvement et le meurtre du député RDPC Abe Michael dans le Nord-Ouest ;
  • Les arrestations d’Anicet Ekane, Djeukam Tchameni, de militants du FSNC, et de l’activiste Fabrice Guera ;
  • Des violences policières contre des civils et des mineurs, notamment à Douala et Yaoundé.

« Ces actes se déroulent en violation des procédures légales établies », souligne le Barreau, qui rappelle que le droit de manifester pacifiquement est un droit universel et inaliénable.

Une inquiétude nationale à la veille du verdict du Conseil constitutionnel

Le Barreau du Cameroun s’inquiète d’une dérive autoritaire à la veille de la proclamation des résultats officiels de la présidentielle par le Conseil constitutionnel.
« Tous les regards sont désormais tournés vers cette institution », écrit le communiqué, appelant à une décision conforme à la volonté authentique du peuple camerounais.

Le texte fustige également les arrestations politiques et les atteintes aux libertés publiques, contraires à la Constitution camerounaise et aux traités internationaux ratifiés par le pays — notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont les articles 6, 9, 12, 18 et 19 garantissent respectivement le droit à la vie, à la sécurité et à la liberté d’expressionCOMMUNIQUE – DES DROITS DE L’HO….

« Aucun individu ne peut être privé du droit d’exprimer pacifiquement son désaccord », rappelle le Bâtonnier.

Un appel solennel à la responsabilité et au respect de la loi

Tout en condamnant les violences et destructions, notamment l’incendie des tribunaux de Dschang, le Barreau en appelle à la retenue de toutes les parties.
Les avocats exhortent le gouvernement, les forces de l’ordre et les acteurs politiques à faire preuve de modération dans leurs discours et leurs actions.
Une commission spéciale du Barreau, chargée des droits de l’homme, s’est engagée à surveiller la situation et à défendre les Camerounais arrêtés.

« La paix ne se décrète pas, elle se construit dans la justice et le respect des libertés fondamentales », conclut la note du Barreau.

Entre répression et tensions post-électorales, le Cameroun traverse une période critique.
La voix du Barreau, indépendante et institutionnelle, résonne comme un rappel à l’ordre républicain : la loi doit protéger, non punir.
Mais la vraie question reste ouverte : le pays parviendra-t-il à restaurer la confiance et à sortir de cette crise sans sombrer dans la peur et la division ?

Crédito: Link de origem

Leave A Reply

Your email address will not be published.