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Cameroun – Falaise de Dschang ► L’axe Bamenda-Mamfe-Douala en solution

Les fortes pluies de ces derniers jours ont provoqué une érosion spectaculaire sur la déviation temporaire de la falaise de Dschang, perturbant la circulation sur cet axe stratégique. Le Ministre des Travaux publics Emmanuel Nganou Djoumessi a immédiatement réagi, déployant une équipe d’urgence pour réparer la voie et sécuriser les usagers.
Mais alors que les travaux se poursuivent, plusieurs voix locales plaident pour une solution durable : utiliser l’axe Bamenda–Batibo–Mamfe–Douala, jugé plus stable et entièrement bitumé. Faut-il persister sur une falaise géologiquement fragile ou repenser les priorités routières du pays ?

Des dégâts importants mais une réaction rapide du ministère

Selon un communiqué du Ministère des Travaux publics (Mintp), les pluies diluviennes ont causé une fondrière d’environ 20 mètres sur la voie provisoire de la falaise, rendant la chaussée dangereusement instable.
Le ministre Nganou Djoumessi a dépêché une équipe technique appuyée par l’entreprise chinoise CFHEC, en charge du chantier, afin de reconstituer la route à l’aide de matériaux rocheux drainants et de renforcer les ouvrages d’assainissement.

“Les travaux se poursuivent sereinement, et toutes les mesures sont prises pour rétablir la circulation dans les meilleurs délais”, précise le ministère.

Le coût global du projet de reconstruction de cette section est estimé à 3,033 milliards de F CFA TTC, incluant la pose des dalots préfabriqués, un remblai de 24 mètres et des équipements de sécurité.

L’appel au civisme et la recherche d’alternatives viables

Le ministre appelle les conducteurs à la prudence et au civisme, en respectant strictement la limitation de tonnage à 3,5 tonnes sur la voie provisoire. Plusieurs accidents récents auraient été causés par des camions ne respectant pas cette restriction.

Cependant, des ingénieurs et riverains de l’Ouest estiment que la falaise de Dschang reste une zone trop instable pour des travaux répétitifs et coûteux.

“On ne peut pas continuer à engloutir des milliards dans une montagne qui s’effondre à chaque saison des pluies”, s’indigne un habitant de Bafou.

De plus en plus de voix s’élèvent pour encourager l’utilisation de l’axe Bamenda–Batibo–Mamfe–Douala, entièrement bitumé et déjà fonctionnel.
Cette route, bien que plus longue d’une cinquantaine de kilomètres, est jugée plus sûre, plus régulière et économiquement viable à long terme.

Une option stratégique pour désenclaver l’Ouest et le Nord-Ouest

L’axe Bamenda–Batibo–Mamfe–Douala représente aujourd’hui une véritable alternative régionale. En reliant directement le Nord-Ouest au Littoral sans passer par la falaise de Dschang, il pourrait absorber une part importante du trafic interrégional, notamment celui des poids lourds.

“Cette route est goudronnée, praticable et moins sujette aux effondrements. C’est du concret !”, souligne un transporteur interrogé par 237online.com.

À l’heure où l’État multiplie les chantiers routiers, plusieurs experts recommandent de réorienter les investissements vers cet axe structurant, plutôt que de prolonger indéfiniment les réparations sur une falaise dont la stabilité naturelle reste incertaine.

Si le gouvernement s’emploie à restaurer la falaise de Dschang, les réalités du terrain imposent une réflexion stratégique : faut-il continuer à injecter des milliards dans une zone géologiquement fragile, ou investir durablement dans un itinéraire déjà opérationnel comme Bamenda–Batibo–Mamfe–Douala ?
Une chose est sûre : les usagers réclament désormais des solutions durables, pas seulement des réparations de fortune.

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