Dans un revirement politique inattendu, Denis Émilien Atangana, président du Front des Démocrates Camerounais (FDC), a officiellement reconnu la victoire de Paul Biya à la présidentielle du 12 octobre 2025.
Lors d’une conférence de presse tenue à Yaoundé ce dimanche, le leader du FDC a salué la maturité démocratique du peuple camerounais et appelé ses partisans à la paix et au respect des institutions.
« Nous félicitons le président Paul Biya pour sa victoire et pour sa constance dans la préservation de la stabilité nationale », a-t-il déclaré devant un parterre de journalistes.
Mais cette sortie n’a pas seulement surpris : elle a aussi jeté un froid au sein du FDC, Denis Émilien Atangana ayant publiquement désavoué son propre candidat, Hiram Samuel Iyodi.
⚡ Crise interne au FDC : Denis Émilien Atangana charge Iyodi
Le président du parti a profité de son intervention pour critiquer sévèrement la prestation de Hiram Samuel Iyodi, le représentant du FDC à la présidentielle.
Selon lui, le candidat aurait fait preuve d’un manque d’engagement flagrant durant la campagne :
« M. Iyodi n’a organisé aucun meeting digne de ce nom. Il n’a pas respecté la stratégie du parti et a même contribué à diviser nos militants », a martelé Denis Émilien Atangana.
Ces propos, tenus à la veille de la publication officielle des résultats provisoires, traduisent une volonté de repositionnement politique du FDC, visiblement désireux de reprendre pied dans la majorité présidentielle.
Des observateurs y voient une stratégie de survie pour ce parti, souvent en quête de visibilité sur la scène politique nationale.
🗳️ Appel à la paix et au dialogue démocratique
Malgré ce désaveu interne, Denis Émilien Atangana a insisté sur la nécessité pour les acteurs politiques de préserver la stabilité du Cameroun dans ce contexte électoral tendu.
Il a exhorté les citoyens à éviter toute manipulation et à accepter les résultats des urnes dans la sérénité.
« Le Cameroun a besoin d’unité, pas de divisions inutiles. Nous devons continuer à construire le pays dans la paix », a-t-il souligné.
Cette position tranche avec celle d’autres formations qui contestent les tendances issues des dépouillements.
Le FDC, lui, semble désormais prêt à collaborer avec le gouvernement dans un « cadre républicain et constructif ».
En félicitant Paul Biya et en désavouant son propre candidat, Denis Émilien Atangana envoie un signal fort : celui d’un parti qui préfère la stabilité politique à la confrontation.
Mais cette prise de position risque aussi de fragiliser davantage le FDC déjà miné par des tensions internes.
Le parti saura-t-il se relever après ce coup de tonnerre ? La réponse viendra dans les semaines à venir.
Crédito: Link de origem