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Cameroun – Foo Sokoudjou en larmes ►Appel à la paix

Rarement la voix du patriarche de Bamendjou s’était faite aussi émotive. Dans une déclaration publiée ce 29 octobre 2025, Sa Majesté Foo Sokoudjou Mpoda, figure historique du nationalisme camerounais, dit « pleurer » un pays qu’il a servi depuis 1955.
Réagissant à la crise politique et aux violences qui ont suivi la proclamation des résultats présidentiels, il appelle les Camerounais à “se parler, se pardonner et se réconcilier”. Entre chagrin, lucidité et sagesse ancestrale, son cri du cœur résonne comme un avertissement : le Cameroun est-il en train de perdre son âme ?

“Je pleure, les larmes descendent dans mon ventre”

C’est par cette phrase bouleversante que commence le message du patriarche. Foo Sokoudjou dit son désarroi face au climat de tension qui secoue le Cameroun depuis la proclamation du vainqueur de la présidentielle.

« Ce pays pour lequel j’ai tout donné depuis 1955… Je pleure, car j’estime qu’il mérite mieux », écrit-il.

Le chef traditionnel de Bamendjou, connu pour son franc-parler, déplore “des morts de trop” et condamne fermement les violences et pillages observés ces dernières 72 heures à Douala, Yaoundé et dans d’autres villes.
Pour lui, brûler des écoles ou des palais de justice, “c’est ouvrir la porte à l’injustice que nous dénonçons”.

“Le peuple se sent trahi, abusé et abandonné”

Dans un ton à la fois paternel et accusateur, Foo Sokoudjou interpelle directement les dirigeants :

« Regardez jusqu’où votre arrogance, votre mépris et votre zèle ont conduit ce pays ! »

Il affirme que le peuple camerounais, déçu et désabusé, exprime un ras-le-bol profond.
Selon lui, “le contrat social est brisé” et il devient urgent de “ramener la vraie paix” à travers la vérité et la justice.
Le patriarche invite les autorités à “écouter les cris du peuple”, et prévient que le pouvoir ne peut pas se maintenir durablement par la force.

Sur les réseaux sociaux, ce message a immédiatement suscité des réactions contrastées. Certains y voient un acte de courage, d’autres un appel à la raison au milieu du chaos.

“Le Cameroun ne peut plus se permettre un nouveau front”

Foo Sokoudjou évoque aussi la guerre du Nord-Ouest et Sud-Ouest (NOSO), rappelant qu’elle a déjà coûté trop de vies et de souffrances.

« Le Cameroun ne peut plus se permettre un nouveau front, car il n’y a aucun honneur à avoir une victoire sur son peuple », avertit-il.

Dans son style empreint de spiritualité, il appelle les Camerounais à “se regarder dans les yeux” pour guérir les plaies encore ouvertes. “Les dieux de nos ancêtres veillent sur ce pays”, conclut-il, invitant à placer l’intérêt national au-dessus des égos politiques.

Ce message, largement partagé sur Facebook et WhatsApp, est perçu comme une voix de sagesse au moment où les tensions montent.
Pour de nombreux jeunes, le patriarche rappelle que la réconciliation nationale reste la seule voie pour sauver la République.

En quelques lignes, Foo Sokoudjou Mpoda aura dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : le Cameroun traverse une épreuve morale.
Sa voix, chargée d’histoire et de douleur, sonne comme un ultime appel à la conscience collective.
Reste à savoir si les dirigeants et le peuple entendront enfin ce cri venu du fond du cœur.

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