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Cameroun – Infrastructures routières ► record francophone

C’est désormais officiel : le Cameroun s’impose comme le leader francophone en matière d’infrastructures routières. Avec plus de 10 225 km de routes bitumées sur un réseau total de 121 873 km, le pays surclasse plusieurs voisins d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Selon le ministère des Travaux publics, près de 2 400 km de nouvelles routes ont été construites entre 2020 et 2023, confirmant la priorité donnée au développement du transport terrestre.
Mais derrière ces chiffres flatteurs, une question brûle les lèvres : ce progrès routier profite-t-il réellement aux populations de toutes les régions ?

Un réseau routier impressionnant à l’échelle francophone

Le Cameroun affiche un taux de bitumage de 8,39 %, soit le plus élevé parmi les pays francophones d’Afrique subsaharienne.
D’après les données officielles, le pays a su maintenir un rythme soutenu d’aménagement, avec 700 km de routes bitumées et réhabilitées rien qu’en 2023.

Les régions de l’Ouest et du Littoral font figure de modèles :

  • L’Ouest affiche 100 % de routes nationales bitumées,
  • Le Littoral suit avec 98 %, reliant efficacement Douala, Bafoussam, Dschang et Yaoundé.

« Ces routes facilitent la vie des commerçants et réduisent les coûts de transport », confie un chauffeur de camion basé à Bafoussam. « Avant, on mettait deux jours pour livrer les produits à Douala. Aujourd’hui, c’est faisable en une matinée. »

Des chantiers structurants dans le cadre de la Vision 2030

Le gouvernement camerounais inscrit cette avancée dans la Stratégie nationale de développement (SND 2020–2030).
Objectif affiché : bitumer au moins 6 000 km supplémentaires d’ici 2030, avec un accent sur les zones rurales et frontalières encore enclavées.

Parmi les projets prioritaires figurent :

  • La route Yaoundé–Nsimalen, vitrine du transport moderne ;
  • Le corridor Douala–Ndjamena, essentiel pour le commerce sous-régional ;
  • Et les axes Bogo–Yagoua et Kumba–Ekondo Titi, très attendus dans le Nord et le Sud-Ouest.

👉 Lire aussi : Cameroun : Révolution routière 2024 avec 674 km de routes réalisées !

Des défis persistants malgré la progression

Malgré les avancées, plusieurs routes rurales restent impraticables pendant la saison des pluies.
« Ce n’est pas du jeu ! On dirait qu’on conduit dans des rivières », se plaint un agriculteur du Mbam.
Le ministère des Travaux publics reconnaît la difficulté de l’entretien régulier, souvent freiné par les coûts élevés et la corruption dans les marchés publics.

Les experts estiment que près de 60 % du réseau communal reste en terre, accentuant les inégalités territoriales. D’où la nécessité d’une politique de maintenance décentralisée et de partenariats public-privé plus efficaces.

Le Cameroun peut se targuer d’avoir le plus vaste réseau routier bitumé francophone, un atout majeur pour son ambition d’émergence.
Mais l’enjeu dépasse les kilomètres bitumés : il s’agit désormais d’assurer la durabilité et la répartition équitable de ces infrastructures.
Alors, la route du développement camerounais sera-t-elle aussi solide que son bitume ?

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