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Cameroun – Internet ralenti : la vérité derrière la coupure

Depuis le 22 octobre 2025, des millions de Camerounais peinent à se connecter. Réseaux lents, vidéos impossibles à charger, appels coupés : le pays vit une panne numérique inédite depuis plus de dix ans.
Officiellement, aucune explication. Officieusement, tout le monde parle d’une coupure volontaire liée aux tensions post-électorales.

« Même pour envoyer un simple message WhatsApp, c’est devenu un parcours du combattant », se plaint un internaute de Douala.
Censure ou mesure préventive ? Le débat fait rage, et la colère gronde. Le gouvernement a-t-il eu raison de freiner Internet à la veille des résultats présidentiels ?

Un blackout numérique au goût amer

Le Cameroun, déjà connu pour ses coupures ciblées lors de crises, revit une scène familière.
Depuis le 22 octobre, l’accès à Internet est extrêmement limité sur tout le territoire, notamment à Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua.
Les connexions chutent brutalement, les VPN explosent en popularité, et les entreprises en ligne crient leur détresse.

« Ce n’est pas seulement une coupure, c’est un étouffement digital », dénonce un blogueur du Littoral.
Les observateurs voient là une tentative de contrôle de l’information, alors que le pays attend toujours l’annonce officielle des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025.

Une mesure que certains jugent autoritaire, d’autres “nécessaire”.
Mais dans les rues, les Camerounais oscillent entre colère et résignation.

« On est coupé du monde, mais on sait pourquoi », lâche une commerçante de New-Bell.

Quand le pouvoir justifie la censure : sécurité ou manipulation ?

Selon plusieurs sources proches du gouvernement, la décision viserait à prévenir les risques de désinformation et d’appels à la violence.
Dans le contexte tendu de l’après-élection, les autorités redoutent une propagation rapide de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux.

« Ce n’est pas une censure, c’est une mesure de sécurité », aurait confié un responsable du ministère des Postes et Télécommunications.

Des précédents existent ailleurs :

  • En Éthiopie, Internet avait été coupé en 2020 pendant les troubles électoraux.
  • En France, certaines plateformes avaient été temporairement restreintes après les émeutes de 2023.
  • Même aux États-Unis, Twitter avait été partiellement suspendu lors d’événements jugés sensibles.

Ces comparaisons montrent que le Cameroun n’est pas un cas isolé, mais posent une question de fond : jusqu’où peut aller un État pour “protéger” ses citoyens sans étouffer leur liberté d’expression ?

Une coupure qui coûte cher

Au-delà du débat politique, l’économie numérique paie le prix fort.
Les opérateurs télécoms enregistrent une baisse estimée à près de 65 % du trafic Internet national, selon une source du secteur.
Les entrepreneurs digitaux, influenceurs, journalistes et étudiants sont parmi les plus touchés.

« Mon e-commerce est à l’arrêt. J’ai perdu plus de 200 000 F en deux jours », confie un vendeur en ligne basé à Yaoundé.

Le Cameroun, qui aspire à devenir un hub technologique d’Afrique centrale, voit son image écornée.
Les analystes évoquent un paradoxe : un pays connecté à la fibre, mais déconnecté de la liberté numérique.

Conclusion

Entre peur du chaos et dérive autoritaire, la coupure d’Internet au Cameroun symbolise une réalité troublante : la technologie est devenue un levier de pouvoir.
Empêcher la désinformation ou manipuler l’opinion ? La frontière est mince.
Et pendant que les élites politiques attendent le verdict des urnes, le peuple, lui, attend simplement de pouvoir se reconnecter.

Crédito: Link de origem

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