Selon plusieurs sources locales concordantes, l’ancien ministre Issa Tchiroma Bakary, président du FSNC, a quitté son domicile de Marouaroué à Garoua dans la nuit du 29 au 30 octobre 2025. Quelques heures plus tard, un message attribué à l’homme politique circulait sur les réseaux sociaux, dans lequel il remerciait une prétendue « armée loyaliste » pour l’avoir « conduit dans un lieu sûr ». Une annonce qui fait polémique et soulève de sérieuses interrogations sur ses intentions réelles.
🔹 Un départ précipité qui suscite la confusion
Les habitants du quartier Marouaroué ont constaté l’absence soudaine de toute activité autour de la résidence d’Issa Tchiroma.
« Vers 3 heures du matin, des véhicules sont venus, les portails se sont ouverts, puis plus rien », raconte un voisin contacté par 237online.com.
Quelques heures plus tard, le leader du FSNC publiait un court message :
« Je remercie l’armée loyaliste qui m’a conduit dans un lieu sûr et assure ma protection. »
Une phrase qui a aussitôt mis le feu aux poudres. En pleine période post-électorale, parler d’“armée loyaliste” alors que le Cameroun dispose d’une armée républicaine unique est jugé inacceptable par de nombreux observateurs.
« Ce n’est pas de la bravoure, c’est de la provocation », commente un politologue de l’université de Ngaoundéré. « En disant cela, Tchiroma cherche à créer un récit de persécution autour de lui. »
🔹 Silence au FSNC, inquiétude dans le Nord
Depuis cette annonce, aucun cadre du FSNC n’a officiellement communiqué sur la situation de leur président. Certains militants évoquent une “disparition stratégique”, d’autres redoutent une fracture interne.
À Garoua, la rumeur d’un départ vers une localité voisine alimente les conversations. Plusieurs habitants confirment la présence accrue de forces de sécurité dans les alentours.
« Les gens ont peur. On ne comprend plus ce qui se passe. Quand un chef quitte sa maison sans explication, ça crée la panique », confie un commerçant du marché central.
🔹 “Armée loyaliste” : un vocabulaire dangereux
Dans le contexte tendu qui suit l’élection présidentielle, l’expression “armée loyaliste” est jugée irresponsable.
Pour plusieurs analystes, ce départ de Marouaroué n’est pas anodin. Il s’agirait d’une stratégie de retrait, destinée à observer la situation depuis un endroit sûr, tout en maintenant la pression politique sur le terrain.
Le départ discret d’Issa Tchiroma de son domicile de Garoua, combiné à son discours ambigu sur une “armée loyaliste”, jette une ombre sur son positionnement politique.
L’ancien ministre semble jouer une carte risquée : celle du héros retranché. Mais à trop vouloir manipuler la peur et la loyauté, il risque de perdre définitivement la confiance du peuple.
Crédito: Link de origem

 
			