À 48 heures du scrutin présidentiel, le ton monte entre deux figures majeures de la scène politique camerounaise. Issa Tchiroma Bakary, candidat déclaré, a vivement réagi aux menaces d’arrestation proférées publiquement par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.
Dans une déclaration solennelle transmise à la presse ce vendredi 10 octobre 2025, le président du FSNC dénonce des « intimidations inacceptables » et affirme qu’il publiera la vérité des urnes, quelles que soient les pressions.
« Menacer un candidat pour l’empêcher d’informer le peuple revient à menacer la souveraineté nationale », martèle-t-il dans un ton ferme et inhabituellement frontal.
Mais jusqu’où ira cette escalade verbale à la veille du vote ?
⚖️ La tension monte à la veille du scrutin
Selon Issa Tchiroma, les propos du ministre constituent une dérive grave :
« Si vous pensez que l’arrestation d’un candidat est la solution, faites-le vous-même et assumez vos actes devant la Nation ».
Le leader du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) affirme avoir mis en place un dispositif complet pour la transmission des procès-verbaux issus des bureaux de vote. Il promet que chaque bulletin « sera protégé et comptabilisé dans la transparence ».
Cette posture, jugée « audacieuse » par certains analystes, traduit la méfiance persistante de plusieurs acteurs politiques vis-à-vis du processus électoral et de la gestion d’ELECAM.
Dans un contexte où plus de 8 millions d’électeurs sont attendus aux urnes le 12 octobre 2025, le moindre incident de communication peut enflammer le climat politique.
🛡️ Appel aux forces de l’ordre : « Protégez le peuple, pas les ordres illégaux »
L’un des passages les plus marquants du communiqué est sans doute l’adresse directe du candidat aux forces de défense et de sécurité.
« Vous avez prêté serment pour protéger le peuple camerounais, ses institutions et sa dignité. Si un ordre vous demande d’intimider ou de voler des voix — refusez-le. »
Issa Tchiroma invite ainsi policiers, gendarmes et militaires à faire primer la légalité et la conscience sur les pressions politiques.
Un message perçu comme un appel au calme et à la responsabilité républicaine, mais aussi comme une mise en garde face à toute tentative de répression du vote citoyen.
Des observateurs politiques contactés par 237online.com y voient une stratégie visant à se positionner comme défenseur de la transparence et du patriotisme institutionnel.
✊ Un discours d’opposition assumé et risqué
Dans sa déclaration, le candidat du peuple exhorte les Camerounais à rester calmes, pacifiques et vigilants :
« Allez voter, faites valoir vos droits, protégez vos votes, et aidez à faire respecter chaque bulletin. »
Selon lui, le peuple ne doit pas céder à la peur : « La Nation observe, l’Histoire retiendra les responsabilités ».
Plusieurs citoyens interrogés à Douala et Garoua saluent « un discours courageux et direct », tandis que d’autres redoutent « une provocation susceptible d’attiser les tensions ».
Le climat reste donc tendu, à deux jours d’un scrutin décisif pour l’avenir politique du Cameroun.
À travers cette sortie musclée, Issa Tchiroma Bakary pose les bases d’un bras de fer politique et institutionnel inédit.
Entre exigences de transparence et respect de la légalité, le pays retient son souffle à l’approche du 12 octobre.
👉 Le peuple camerounais répondra-t-il présent dans les urnes ? L’histoire, une fois de plus, jugera.
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