Le ton est monté d’un cran au Cameroun. Quelques heures après la proclamation des résultats officiels donnant Paul Biya vainqueur de la présidentielle 2025, Issa Tchiroma Bakary a publié une déclaration incendiaire sur sa page Facebook “Tchiroma 2025”.
Dans ce texte au parfum d’histoire, l’opposant dénonce “des résultats tronqués” et accuse le Conseil constitutionnel d’avoir “trahi la vérité des urnes”. Son message, partagé des milliers de fois, fait vibrer la toile. Le pays s’interroge : s’agit-il d’un appel à la résistance ou du cri d’un homme trahi ?
“Une victoire factice” : Tchiroma accuse le Conseil constitutionnel
Dans sa publication, Issa Tchiroma n’a pas mâché ses mots.
« Le Conseil constitutionnel s’est détourné de sa mission pour devenir un organe partisan, ennemi de la souveraineté du peuple », écrit-il.
Selon lui, les procès-verbaux rassemblés par ses représentants “prouvent sans équivoque” sa victoire. Il affirme parler “au nom du peuple camerounais”, saluant la mémoire de “ceux tombés sous les balles d’un régime devenu criminel”.
À Yaoundé, plusieurs partisans du FSNC ont relayé son discours, tandis que d’autres responsables politiques appellent à la retenue. Des sources locales font état de tensions dans certains quartiers populaires de Douala et Garoua.
“Nous ne céderons pas” : un appel à la résistance pacifique
Dans une tonalité proche d’un serment national, l’ex-ministre conclut :
« Nous ne céderons ni à la peur ni aux manœuvres. Nous avons déjà gagné. »
Faisant référence à la Côte d’Ivoire 2010, Tchiroma estime que “la légitimité triomphera de la légalité instrumentalisée”. Il appelle la communauté internationale à “prendre ses responsabilités” et à “choisir entre le peuple et l’oppression”.
Sur les réseaux sociaux, sa publication a généré plus de 25 000 partages en quelques heures. Beaucoup y voient un tournant politique majeur, d’autres craignent une radicalisation de la contestation.
Un message qui divise le Cameroun
Pour les uns, ce texte est un acte de courage ; pour d’autres, un pas dangereux vers l’instabilité.
“Ce n’est pas du jeu !”, commente un internaute de Douala. D’autres appellent à un dialogue national immédiat pour éviter que “la colère du peuple ne dégénère”.
Le Conseil constitutionnel, lui, reste silencieux face à la polémique, tandis que la Présidence maintient que le scrutin s’est déroulé “dans le calme et la transparence”.
La sortie d’Issa Tchiroma Bakary sur Facebook “Tchiroma 2025” marque un tournant symbolique de la présidentielle 2025.
Au-delà de la colère, c’est un message de résistance et de dignité que l’opposant veut laisser à l’histoire.
Mais la question demeure : cette explosion verbale débouchera-t-elle sur une vraie transformation politique ou restera-t-elle un cri dans le vent ?
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