Dans un communiqué au ton ferme, l’Union Démocratique du Cameroun (UDC), dirigée par Hon. Tomaino Ndam Njoya, a rejeté les résultats officiels de la présidentielle du 12 octobre 2025, proclamés ce 27 octobre par le Conseil Constitutionnel.
Le parti dénonce une élection « confisquée par des intérêts » et affirme que les chiffres publiés ne reflètent pas la volonté souveraine du peuple camerounais.
« Ce que nous avons vécu n’est pas une élection digne d’une République », écrit le président de l’UDC, appelant les citoyens à la paix mais aussi à la vigilance démocratique.
Cette sortie marque l’une des réactions politiques les plus fortes depuis la proclamation des résultats.
Un rejet catégorique des résultats du Conseil Constitutionnel
Pour Tomaino Ndam Njoya, les irrégularités observées tout au long du processus électoral ont vidé le scrutin de son sens républicain.
L’UDC dénonce une « confiscation du choix populaire » et des violations répétées de la loi.
« Les résultats rendus publics ne traduisent pas la volonté souveraine du peuple camerounais », peut-on lire dans la déclaration.
Le parti réaffirme son attachement au respect du vote citoyen et appelle le gouvernement à garantir le droit constitutionnel à la manifestation pacifique.
Toutefois, il invite les Camerounais à éviter toute violence, privilégiant la paix et la dignité dans l’expression du mécontentement.
Appel au dialogue national et à la réforme électorale
Dans son texte, l’UDC formule plusieurs propositions concrètes pour restaurer la confiance entre citoyens et institutions.
Parmi elles, deux mesures phares :
- Une Assise Républicaine : un Dialogue National inclusif et franc pour refonder le pacte démocratique sur la vérité et la confiance.
- Une réforme électorale consensuelle : portée par toutes les forces politiques afin que les élections cessent d’être des sources de division.
« Le Cameroun n’a pas besoin de promesses, mais de solutions et d’actes courageux », martèle Tomaino Ndam Njoya, estimant que seule la vérité des urnes peut réconcilier le pays avec lui-même.
L’UDC se positionne ainsi comme une voix d’opposition constructive, fidèle à l’héritage de feu Adamou Ndam Njoya, figure emblématique du parti.
Une position d’opposition républicaine
Tout en rejetant les résultats, le parti insiste sur sa volonté d’agir dans le cadre de la loi et du dialogue.
« La victoire du peuple ne viendra pas de la violence, mais de la persévérance et de la discipline citoyenne », rappelle le communiqué.
En appelant à la foi, à la justice et à la vérité, l’UDC espère incarner une opposition morale et républicaine, loin des tensions post-électorales qui secouent le pays depuis plusieurs jours.
La position tranchée de l’UDC relance le débat sur la transparence électorale au Cameroun.
Entre appel au dialogue et rejet des résultats, le parti semble vouloir s’imposer comme une alternance pacifique face à un système jugé verrouillé.
Mais la question demeure : le pouvoir acceptera-t-il d’ouvrir une vraie concertation nationale ?
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