C’est un véritable coup de tonnerre dans le ciel politique camerounais. Ce samedi 1ᵉʳ novembre 2025, Mgr Samuel Kleda, archevêque métropolitain de Douala, a littéralement foudroyé le régime en place. Face aux fidèles, il a dénoncé sans détour les violences, les arrestations arbitraires et les intimidations qui ont suivi la présidentielle d’octobre.
« On n’organise pas une élection pour tuer les concitoyens ! », a-t-il lancé d’une voix grave. Une sortie d’une rare intensité qui secoue tout le pays. Jusqu’où ira la colère de l’Église face à ce qu’elle qualifie désormais de dérive autoritaire ?
Un prélat qui défie le pouvoir
Dans un discours d’une intensité inhabituelle, Mgr Kleda a tiré à boulets rouges sur le pouvoir de Yaoundé. « La démocratie ne s’accommode pas des coups de canons ni des menaces », a-t-il déclaré, sous les applaudissements nourris des fidèles réunis à Douala.
Pour l’archevêque, la proclamation des résultats du 12 octobre 2025 a ouvert une ère sombre : celle d’une répression féroce où l’expression citoyenne devient un crime.
Il accuse directement le régime de “faire taire par la peur”, dénonçant « un gouvernement qui confond autorité et brutalité ».
« On ne gouverne pas un peuple avec les armes », a-t-il martelé, visiblement ému mais inflexible.
Les conséquences d’un pouvoir sourd à la douleur du peuple
Dans plusieurs villes – Douala, Garoua, Maroua, Bertoua, Dschang – les scènes de chaos se sont multipliées : pillages, incendies, morts parmi les jeunes manifestants.
« Ce n’est pas du jeu », confie un commerçant de Ndokoti. « Ils tirent sur nos enfants comme si on était en guerre. »
Mgr Kleda, lui, parle d’un “désastre moral et social” orchestré par le silence du pouvoir. Il fustige la “banalisation du sang versé” et appelle à un “réveil des consciences”, estimant que “le Cameroun ne peut pas continuer à vivre dans la peur et le mensonge”.
Un message fort : la paix ne se décrète pas, elle se construit
Pour l’homme d’Église, seule la vérité peut sauver la nation. Il exhorte les dirigeants à “écouter la souffrance du peuple” et à “revenir à la justice, fondement de toute paix durable”.
Son appel dépasse les frontières religieuses : il s’adresse à tous ceux qui refusent de voir leur pays sombrer.
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Avec des mots durs et un ton quasi prophétique, Mgr Kleda s’impose comme l’une des rares voix courageuses du moment. Dans un pays crispé par la peur, sa parole sonne comme une gifle au pouvoir. Mais la question demeure : cette fois, le régime écoutera-t-il la voix du peuple ou choisira-t-il encore la force ?
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