L’émotion est immense à Garoua. Paul et Chantal Biya ont exprimé leur compassion à la famille de Zouhaira, une jeune enseignante tuée par balle en pleine rue au cours des tensions post-électorales.
Selon plusieurs témoins, la victime regagnait simplement son domicile lorsqu’elle a été touchée.
« Elle n’avait rien demandé, elle voulait juste rentrer chez elle », témoigne une proche, encore bouleversée.
Cette mort tragique, première victime des troubles post-électoraux, soulève une question : le Cameroun saura-t-il éviter l’escalade de la violence après le scrutin du 12 octobre 2025 ?
Garoua endeuillée : une balle perdue qui bouleverse tout
Le drame s’est produit dans la ville de Garoua, chef-lieu de la région du Nord.
D’après des sources concordantes, Zouhaira, une jeune enseignante respectée dans son quartier, aurait été atteinte par une balle perdue alors qu’elle rentrait chez elle.
« Elle sortait d’une réunion pédagogique. Elle n’a pas eu le temps de comprendre ce qui se passait », raconte un témoin oculaire.
Depuis cet incident, la psychose s’est installée dans la ville. Les forces de l’ordre, déployées massivement, effectuent des patrouilles régulières, tandis que les habitants dénoncent une ambiance lourde.
« Les rues se vident dès la tombée de la nuit. On vit dans la peur », confie un commerçant de Poumpoumré.
Le couple présidentiel exprime sa compassion et ordonne une enquête
Informé du drame, le couple présidentiel Paul et Chantal Biya a tenu à manifester sa solidarité.
Le préfet de la Bénoué s’est rendu ce jeudi au domicile familial pour présenter les condoléances officielles du Chef de l’État et de la Première dame.
« Le Président de la République et son épouse partagent votre douleur et prient pour le repos de l’âme de votre fille », a-t-il déclaré au nom du couple présidentiel.
Dans le même temps, les autorités locales ont annoncé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances exactes du tir mortel.
La victime, inhumée selon la tradition musulmane, laisse derrière elle une famille brisée et une communauté éducative profondément choquée.
Tensions post-électorales : un climat préoccupant
Ce drame survient alors que plusieurs villes du Cameroun — de Douala à Dschang — connaissent un renforcement sécuritaire depuis la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle.
Des observateurs s’inquiètent du climat de méfiance qui s’installe entre autorités et citoyens.
« Si la transparence et la justice ne sont pas garanties, d’autres drames risquent de se produire », avertit un enseignant de Garoua.
La mort de Zouhaira devient ainsi le symbole d’une crise politique qui dépasse les discours. Entre émotion et colère, le pays retient son souffle en attendant la suite des enquêtes.
En exprimant leur compassion, Paul et Chantal Biya cherchent à apaiser une nation en deuil.
Mais la douleur des proches de Zouhaira rappelle une vérité douloureuse : la paix reste fragile tant que justice n’est pas rendue.
Le Cameroun tirera-t-il les leçons de cette tragédie ?
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