Le Cameroun retient son souffle à la veille d’un scrutin décisif. Ce dimanche 12 octobre 2025, plus de 8 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour élire le prochain président de la République. Dans les rues de Yaoundé, Douala ou Garoua, la ferveur électorale se mêle à la méfiance. « C’est un moment crucial, mais les Camerounais veulent que tout se passe dans le calme », confie un observateur d’Elections Cameroon (ELECAM). Après deux semaines de campagne intense, la question reste entière : le pays s’apprête-t-il à vivre un tournant historique ?
⚡ Une campagne sous tension, entre promesses et fatigue électorale
Depuis le lancement officiel de la campagne, les candidats rivalisent d’arguments et de meetings géants.
Dans les marchés, les taxis et sur les réseaux sociaux, les débats vont bon train.
Certains promettent une alternance attendue depuis longtemps, d’autres misent sur la stabilité et la continuité.
« On veut bien voter, mais on espère que nos voix compteront vraiment », lance Mireille, commerçante au marché Mfoundi.
ELECAM affirme avoir pris « toutes les dispositions » pour garantir la transparence du scrutin, avec plus de 25 000 bureaux de vote répartis sur le territoire.
Mais dans un contexte socio-politique tendu, marqué par des défis sécuritaires au Nord-Ouest et au Sud-Ouest, le climat reste sous surveillance.
🇨🇲 Une logistique électorale sous haute vigilance
Selon ELECAM, plus de 8 millions de Camerounais figurent sur les listes électorales.
Les bulletins ont été distribués, les agents formés, et les observateurs nationaux comme internationaux sont déjà déployés.
« L’enjeu, c’est la crédibilité du processus. Tout le monde regarde le Cameroun », explique un politologue basé à Yaoundé.
Les autorités assurent que des dispositifs spéciaux sont mis en place pour prévenir les troubles et sécuriser les transports des urnes.
Du côté des forces de défense, des consignes strictes de neutralité ont été réaffirmées.
Mais dans plusieurs localités, la crainte d’une abstention record se fait sentir, notamment chez les jeunes :
« Beaucoup sont désabusés. Ils veulent du concret, pas des discours », confie un étudiant de l’Université de Douala.
🗣️ Les derniers instants d’une course électorale décisive
À quelques heures du vote, les candidats jouent leurs dernières cartes.
Entre meetings de clôture et appels à la paix, les messages se multiplient sur les ondes locales.
Dans les bastions traditionnels du parti au pouvoir, les mobilisations battent leur plein, tandis que les partisans de l’opposition espèrent un sursaut populaire.
Les analystes, eux, redoutent un lendemain électoral incertain :
« Tout dépendra du taux de participation et de la gestion des résultats », estime un expert en gouvernance.
Quoi qu’il en soit, le Cameroun s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire politique, dans une atmosphère de prudence et d’attente.
🔔 Un dimanche décisif pour l’avenir du pays
Dimanche, dès l’aube, les bureaux de vote ouvriront leurs portes.
Les regards du continent seront tournés vers Yaoundé.
Entre espoir, crainte et vigilance, les Camerounais devront trancher.
👉 Le scrutin du 12 octobre marquera-t-il le renouveau politique tant attendu, ou consacrera-t-il le statu quo d’un pouvoir bien enraciné ?
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