
Il est question de prélever 3 % sur le chiffre d’affaires des entreprises numériques opérant depuis l’étranger. C’est à partir du 1ᵉʳ janvier 2026.
Ainsi donc, dès le 1er janvier 2026, toutes les plateformes en ligne qui réalisent des affaires au Cameroun sans établissement physique vont être taxées. En effet, la direction générale des Impôts (DGI) se base sur la loi de finances 2026 de l’État du Cameroun. Cette dernière soumet désormais cette catégorie d’entreprises au paiement de l’iimpôt sur les sociétés (IS). Avec un taux minimum de 3% du chiffre d’affaires réalisé localement.
Et en fonction du volume d’activité dans le pays, la taxation peut évoluer vers le régime de droit commun. Avec en fond de toile, un IS qui va représenter 30% du bénéfice réel. Toutes ces explications sont contenues dans un document de la DGI.
Un réseau de 1000 consommateurs
Seulement, l’administration fiscale fait ressortir deux critères alternatifs pour être éligible à ce prélèvement. Il s’agit d’abord de disposer d’un réseau de 1000 consommateurs au Cameroun. Ou alors de réaliser un chiffre d’affaires annuel hors taxe d’un montant d’au moins 50 millions Fcfa.
Dans le processus, l’enregistrement des sociétés numériques concernées, les déclarations fiscales et les paiements vont se faire sur une plateforme numérique spécifique de la Dgi. Suivant l’administration fiscale, l’objectif de cette taxation est précis. «Capturer la valeur créée par l’économie numérique sur le territoire national. Assurer une équité fiscale vis-à-vis des entreprises locales, accroître les recettes de l’État dans un secteur en forte croissance», apprend-on.
Mairies : Ce qui va changer dans l’univers fiscal local
Alors, la réforme mise dans la loi de finances 2026 de l’État du Cameroun s’appuie sur une directive. Celle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En effet, il est question ici, de relever les défis fiscaux posés par l’économie numérique. Et en y faisant, un consensus international s’est dégagé. Pour une imposition mondiale minimale de 15% des bénéfices des entreprises multinationales. Qui réalisent des activités économiques à travers le monde, sans forcément avoir une présence physique sur les territoires des différents États.
Une directive internationale
Et au Cameroun, l’enjeu va au-delà de l’alignement à une directive internationale. Et l’on nous fait comprendre que : « La taxation des entreprises numériques non résidentes répond en même temps, au développement des besoins de financements publics ».
Il est à relever que le numérique est une grande niche fiscale. On l’a vu en 2020. Cette année, la loi de finances avait alors consacré la collecte de la TVA sur les opérations de commerce en ligne, effective depuis 2021.
De même, le prélèvement des droits de douane sur les marchandises importées issues du commerce en ligne est effectif depuis 2023. Il faut bien limiter les pertes fiscales liées à la dématérialisation de plus en plus croissante des transactions économiques. Une vision du ministère des Finances.

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