Développement : Le Cameroun en guerre contre les inondations

L’agence française de développement vient d’octroyer un prêt de 150 millions d’euros pour lutter contre les inondations.

Le Cameroun veut résoudre considérablement le problème des inondations dans certaines villes du pays. A cet effet, Paul Biya vient de procéder à la signature d’un décret mardi dernier 09 décembre 2025. Celui-ci  autorise le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer une convention de prêt avec l’Agence française de développement (Afd).

Ce prêt, d’un montant de 150 millions d’euros, soit environ 98,4 milliards de francs CFA, apprend-on, vise à financer le projet de lutte contre les inondations à Douala et à Yaoundé. Bien plus, « l’objectif de ce projet est de protéger plus de deux millions de personnes contre les inondations récurrentes qui frappent ces deux villes ».

A en croire des sources gouvernementales, les travaux y afférents comprendront la construction d’ouvrages de franchissement des canaux et rampes d’accès, l’aménagement des berges.  Ainsi que la mise en place d’une infrastructure pilote pour le stockage et le traitement des matières de vidange des fosses d’assainissement des eaux usées.

Continuité du partenariat

Soulignons que cet important  financement s’inscrit dans la continuité du partenariat entre le Cameroun et la France. Lequel a déjà permis de mobiliser plus de 787 milliards de francs CFA pour des projets de développement au Cameroun. Notamment dans les domaines de l’énergie, du transport et de la résilience climatique.

Inondations à Douala: Un système d’alerte précoce

Chaque année, certaines villes du pays sont victimes d’inondations. A Douala et à Yaoundé lors de la saison des pluies, les populations ont les pieds dans l’eau.  Pendant cette période de l’année, les trois millions d’habitants de la cité économique broient du noir. Les deux principales villes du Cameroun: Douala et Yaoundé, accueillent plus de 30% de la population camerounaise, soit près de 9,1 millions d’habitants. Mais ces villes ont un fort besoin d’améliorer leurs infrastructures, systèmes urbains et administration foncière.

Vulnérabilité élevée

Leur vulnérabilité est élevée en raison des risques de catastrophes liées au climat conjugués à un manque de planification urbaine et d’infrastructures. Les récentes catastrophes, et la fréquence et l’intensité croissantes des inondations à Douala et à Yaoundé, positionnent la résilience urbaine en haut de l’agenda politique.

Avant ce programme, il y a eu le Programme de lutte contre les inondations à Douala et à Yaoundé – PLIDY,  débuté le 12 décembre 2024 devant s’achever le 12 décembre 2044. Soit une durée de 20 ans.  Pour un financement AFD évalué à 150 000 000 €.

Le projet visait à réduire la vulnérabilité au risque d’inondation tout en contribuant à une amélioration du cadre de vie par une intégration urbaine harmonieuse des infrastructures développées dans les zones traitées.

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