Le Mali aurait pu tomber depuis longtemps entre les mains de ses ennemis si son peuple n’avait su, jusque-là trouver les ressorts nécessaires pour surmonter chaque crise à lui imposée. Oui, le peuple malien est résilient. Il n’est pas assez de le dire. De la rébellion touarègue visant une partition du pays à la tentative d’opposer les communautés (dogons, peuls…) jusqu’au terrorisme religieux, les Maliens ont su faire la part des choses : nous pouvons nous opposer sur le terrain politique interne, mais nous devons former un bloc unique face à nos adversaires de dehors. Nous ne partageons pas tous les mêmes convictions religieuses, mais nous ne nous combattrons pas pour la religion car nous sommes un peuple unit et indivisible.
Cela étant, à chaque épreuve, on a besoin du génie créateur malien. Il faut s’adapter aux difficultés et les transformer en opportunités de changement. C’est aussi ça la marche vers le changement. Ne pas être que de simples consommateurs à qui on dicte le choix, mais plutôt être nos propres décideurs. C’est ça la souveraineté.
Nous devons tirer les leçons de chaque crise : sécuritaire, énergétique, pétrolière, … Ces crises montrent nos propres faiblesses et nous devons travailler à combler ces lacunes. Sur le plan énergétique, c’est recuire notre dépendance vis-à-vis de ce secteur. Cela voudrait dire de ne plus être dépendant de l’extérieur et être capable de produire à l’interne. Idem pour le secteur pétrolier. A défaut de pouvoir exploiter dans l’immédiat nos réserves pétrolières, il faut développer des capacités de stockage qui ne soient pas cent pour cent dépendant du secteur privé. On doit pouvoir développer chaque secteur économique de notre pays, de sorte à ne plus être paralysé en cas de crise. La résilience n’est pas seulement le fait de résister ; c’est savoir aussi transformer chaque crise en opportunités pour avancer.
Tièmoko Traoré
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