Elle avait pris les commandes du pays en décembre 2022, après la destitution de Pedro Castillo, dont le mandat devrait prendre fin en juillet 2026. La Présidente Dina Boluarte a échappé à sept reprises à la destitution grâce au soutien de ses anciens alliés qui ont fini par la lâcher.
Il est reproché principalement à l’ex-Présidente de Pérou et son gouvernement « leur incapacité à régler la crise sécuritaire ». Dina Boluarte et son équipe étaient tenus « responsables de l’insécurité qui assaille le pays et qui a coûté la vie à plus de 5000 personnes en trois ans ».
Selon le quotidien péruvien El Comercio cité par Courrier international, « Dina Boluarte laisse un pays moins sûr, plus fragmenté et plus méfiant envers ses institutions ». « C’est l’épilogue d’une gestion qui, depuis ses débuts, s’est caractérisée par une absence de direction et une incapacité à faire face aux défis les plus urgents du pays », précise le quotidien.
Cette destitution a été accueillie avec joie par des centaines de Péruviens. Le Président du Parlement, José Jéri, 38 ans, a prêté serment pour prendre la tête de l’Etat. « J’assume avec humilité la présidence de la République, par succession constitutionnelle, afin de mettre en place et diriger un gouvernement de transition », a souligné José Jéri qui dirigera le pays jusqu’au 26 juillet 2026 avec la lourde tâche d’organiser les élections générales en avril prochain.
Quant à Dina Boluarte, le ministère public péruvien a demandé à la justice de lui interdire de quitter le pays pendant 18 à 36 mois, afin de finaliser les enquêtes la visant pour « des délits de blanchiments d’actifs au préjudice de l’Etat » ; « corruption et abus de pouvoir ».
Selon le ministère public, « cette mesure vise à garantir la présence de Boluarte pendant le déroulement du processus pénal et une éventuelle fuite du territoire national». Avant sa déchéance de la fonction présidentielle, l’exprésidente avait été secouée par plusieurs scandales portant sur l’acquisition par ses soins de montres et de bijoux et pour s’être permise « une rhinoplastie pratiquée en secret en 2023 en violation de la loi ».
Pays de l’Amérique du Sud, le Pérou traverse depuis quelques années « la pire période d’instabilité politique de son histoire moderne, avec sept présidents en près de neuf ans ».
Par Chiaka Doumbia
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