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Garoua ► mort de Zouhaïra Hassana : polémique et émotion

Le Cameroun est à nouveau sous le choc après la mort tragique de Zouhaïra Hassana, enseignante à l’école primaire arabe de Poumpoumré, à Garoua. Survenue dans un contexte de tensions post-électorales, cette disparition suscite une vive controverse : certains accusent les forces de l’ordre d’être responsables du tir fatal, tandis que le gouvernement, par la voix du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, parle d’une manipulation orchestrée par des acteurs politiques.
Que s’est-il réellement passé à Garoua ?

Un drame sur fond de tensions politiques

Selon les informations recueillies sur place, Zouhaïra Hassana aurait été atteinte par balle lors d’un mouvement de panique provoqué par des manifestations non autorisées. Des témoins affirment avoir entendu plusieurs détonations dans le quartier Poumpoumré, peu avant la dispersion d’un attroupement.

« Elle rentrait simplement de l’école, elle n’était mêlée à rien », a confié à 237online.com une collègue de la victime, encore sous le choc.

Rapidement, des publications sur les réseaux sociaux ont accusé les forces de sécurité d’avoir ouvert le feu, relançant la polémique sur l’usage excessif de la force.

Mais le gouvernement a réagi avec fermeté. Dans un communiqué lu à Yaoundé, le ministre Paul Atanga Nji a démenti catégoriquement toute responsabilité des forces de l’ordre dans ce drame.

« Le décès tragique de Madame Zouhaïra Hassana, enseignante à l’école primaire arabe de Poumpoumré, a été malicieusement attribué aux forces de l’ordre par un média acquis au mouvement insurrectionnel », a déclaré le ministre.

La version du gouvernement : une manipulation politique

Le MINAT soutient que la mort de l’enseignante a été instrumentalisée pour nourrir la défiance envers les institutions et encourager la désobéissance civile.

« Certaines plateformes orchestrent une campagne visant à discréditer les forces de défense et de sécurité », a ajouté Atanga Nji.

Le ministre a également dénoncé les manifestations illégales organisées ces derniers jours dans plusieurs villes du pays, notamment à Douala, Yaoundé et Garoua, à l’appel de figures politiques soupçonnées d’incitation à la rébellion.

Dans la même déclaration, il a exhorté la population à « garder son calme et à éviter la manipulation », assurant que la paix et la stabilité du Cameroun ne seront pas compromises.

Une population endeuillée, mais divisée

À Garoua, la mort de Zouhaïra Hassana a provoqué une émotion intense. Des enseignants, élèves et habitants de Poumpoumré ont exprimé leur colère mêlée de tristesse, réclamant que toute la lumière soit faite.

« Nous voulons la vérité, pas la récupération politique », a déclaré un parent d’élève, les larmes aux yeux.

Les habitants demandent une enquête indépendante afin d’éviter que ce drame ne soit absorbé par les tensions politiques.
Pendant ce temps, des associations locales appellent à privilégier la paix et à honorer la mémoire d’une femme décrite comme « douce, engagée et respectée de tous ».

Le décès de Zouhaïra Hassana met une fois de plus en évidence la fragilité du climat post-électoral au Cameroun. Entre rumeurs virales, discours officiels et colère populaire, la vérité semble se perdre dans la confusion.
Mais une chose est sûre : cette tragédie appelle à la retenue, à la transparence et à un devoir de vérité envers la mémoire d’une citoyenne innocente.
La question demeure : le gouvernement acceptera-t-il une enquête indépendante pour apaiser les esprits ?

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