Mon oncle paternel Boubacar SISSOKO s’en est allé pour toujours le mardi 1er juillet 2025 à Kayes à l’âge de 63 ans, nous plongeant dans une immense tristesse. Quatre mois après son décès, j’ai du mal à réaliser cette vérité implacable.
Bien que j’aie assisté à ton enterrement à Samé Plantation, je caresse jusqu’ici le vœu qu’on me dise que tu n’es pas mort mais toujours vivant parmi nous. Mais, près de 120 jours après, je dois enfin me rendre à l’évidence : Boua, comme on l’appelait affectueusement à la maison, a rejoint le monde des justes auprès de ses parents.
Frère cadet de mon père, l’annonce du rappel à Dieu de Boua a replongé la famille SISSOKO et alliés de Samé Plantation et environs dans le deuil. Puisque son décès intervient un an et six mois jour pour jour après la mort de ma grand-mère, Siraboula Macalou, dont nous continuons encore à porter le deuil.
Inutile alors de rappeler que l’annonce du décès de l’oncle Boua a fait l’effet d’une déflagration, surtout qu’il n’était même pas alité. Le matin de ce jour fatidique du 1er juillet, il avait même échangé avec l’une de ses sœurs aînées, Magna, sur les évènements qui s’étaient déroulés le matin dans la ville de Kayes.
Ingénieur des Eaux et Forêts, mon oncle était un homme généreux et profondément humain. Très disponible, Boua a toujours répondu à mes sollicitations. Fils aîné de son frère, Boua m’a toujours pris comme son propre fils. Durant mon enfance, oncle Boua me payait des habits à chaque fête de Tabaski.
Au Lycée, je ne sais le nombre de fois où tu as changé ma garde-robe. Lorsque j’ai été confronté à un problème de déplacement en licence à la FLASH, c’est lui qui est encore intervenu en me payant une moto Jakarta. Une moto que je garde toujours, 18 ans après. Je peux témoigner de ta générosité comme tous tes neveux. Et rares sont ceux qui ont une dette envers toi, tant tu as pleinement joué le rôle qui était le tien. Tous affirment que tu es parti très tôt.
Oncle Boua était un exemple d’engagement et d’humanité. Le jour de ton enterrement, les témoignages ont afflué de tous côtés. Tous ont salué ta mémoire. De Samé Plantation à Kayes en passant par Kayes jusqu’à Sadiola, où tu étais chef de service des Eaux et Forêts, le premier du tout nouveau cercle, tous témoignent de ta bonté, de ta générosité et, surtout, de ton humanisme, plutôt, ton humanité.
Tes collègues de service ont salué ta loyauté et ton engagement pour la Patrie. Ma tante Koïta Bah (ta femme), tes enfants, ton frère, tes sœurs, tes neveux et nièces, désormais orphelins, gardent de toi le souvenir d’un homme merveilleux et profondément humain. Je sais que du monde des justes, tu veilles sur nous.
Quatre mois après son départ, le souvenir de Boua reste vif. Comme le disait George Sand : « Tout est beau et serein dans la mort du juste. Son départ cause des larmes, mais son souvenir laisse l’espérance et la consolation sur la terre ».
À présent, cher oncle, sans pour autant t’oublier, je t’envoie un adieu suprême et je souhaite du fond du cœur que ton âme repose dans la paix éternelle comme elle a vécu dans le bien sur la terre ! Qu’Allah que tu as toujours adoré, t’accueille en son Saint Paradis ! Amin.
Ton neveu, Abdrahamane SISSOKO (Dra)
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