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Interview : Professeur Mamadi Sidibé en exclusivité : « Le lancement de l’Association Khasso Keno sera l’occasion de mettre en scène les plus belles valeurs culturelles de la région de Kayes… »

La Sirène a rencontré le Professeur Mamadi Sidibé, Secrétaire administratif de l’organisation. Il revient ici sur les missions, les actions et les ambitions de cette importante structure culturelle.

Professeur Sidibé, pouvez-vous présenter brièvement l’Association Khasso Keno à nos lecteurs ?

Prof Mamadi Sidibé : Je suis le Secrétaire administratif du Bureau de l’Association Khasso Keno. Le mot Keno signifie Espace, et renvoie au regroupement des quatorze jamanas, ou pays, qui composent le Khasso. À l’image d’autres grandes organisations communautaires telles que Ginna Dogon, Tabital Pulaaku ou encore Irganda, les Khassonkés se sont eux aussi constitués en association culturelle reconnue par l’État et disposant d’un récépissé officiel.

Que se passera-t-il précisément le 6 décembre 2025 ?

Prof Mamadi Sidibé : Ce jour-là, nous procéderons au renouvellement du Bureau exécutif. Cette assemblée générale sera immédiatement suivie du lancement officiel des activités, marqué par l’organisation d’une grande soirée culturelle, festive et ouverte au public.

Quelles ont été les principales actions de Khasso Keno durant ces cinq dernières années ?

Prof Mamadi Sidibé : Beaucoup de choses ont été accomplies. D’abord, notre association a adhéré à la Coordination des associations pour la paix, l’entraide et le développement au Mali (CAPEDEM), une organisation de la société civile qui regroupe aujourd’hui 27 associations. Nous avons également participé à la Biennale de Mopti, et nous collaborons régulièrement avec les autorités administratives et politiques pour la gestion et la résolution des conflits dans la région de Kayes. Khasso Keno est désormais invitée à prendre part à toutes les questions relatives à la vie socio-politique et économique, aussi bien pour la région de Kayes que pour l’ensemble du Mali.

Quels sont les engagements actuels de votre organisation ?

Prof Mamadi Sidibé : Notre structure est fortement engagée dans le développement local, avec un accent particulier sur le désenclavement et la sécurisation des zones rurales. Nous travaillons étroitement avec la Coordination des associations pour le développement de la Région de Kayes (CADERKA) afin de devenir des partenaires actifs de l’État dans les efforts de développement régional et national.

Qu’attendez-vous du lancement officiel en décembre ?

Prof Mamadi Sidibé : Ce lancement sera l’occasion de mettre en scène les plus belles valeurs culturelles de la région de Kayes. Nous donnerons une place de choix aux artistes traditionnels, mais aussi à ceux qui représentent une modernité assumée.

Même si l’Année de la culture touche à sa fin, Khasso Keno compte prolonger l’élan culturel et rappeler que, même symboliquement terminées, les années de la culture sont immortelles.

Quel est votre message à l’endroit du public malien et international ?

Prof Mamadi Sidibé : Nous lançons un appel à toutes les populations de Kayes et du Mali, aux Maliens de la diaspora et aux peuples amis du monde entier. Nous leur demandons une oreille attentive et une participation active à cet événement majeur de fin d’année. Khasso Keno est et restera une association résolument engagée pour la paix, la solidarité et le développement.

Nous exprimons par ailleurs notre gratitude à toutes les autorités, à nos partenaires et surtout à nos donateurs qui ne cessent de nous soutenir.

Qui est Mamadi Sidibé, pourquoi avez-vous accepté de militer au sein de cette organisation ?

Prof Mamadi Sidibé : Je suis originaire du village de Saorane, dans la commune de Sidibéla, cercle de Oussoubidiagna. Je suis Professeur titulaire, admis à la retraite depuis 2021. Aujourd’hui, j’ai mis mon expertise au service de Khasso Keno, une association déterminée à renforcer la paix, à promouvoir notre riche culture et à contribuer au développement économique et social du Mali.

Interview réalisée par Abdourahamane Doucouré du journal La Sirène

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